Leur arrestation reste dans la mémoire des habitants de Pins-Justaret. En fin de matinée le 21 janvier, un T-Roc et une Hyundai ont traversé le centre-ville de cette ville, située au sud de Toulouse, à plus de 130 km/h. Nous avons frôlé la catastrophe lorsque des passants les ont évités de justesse. Plusieurs policiers et gendarmes les ont appelés à s’arrêter, mais les fugitifs n’ont pas écouté. Et lorsqu’ils ont rencontré un barrage routier, les conducteurs des deux véhicules suspects n’avaient pas appuyé sur la pédale. Ils ont même arraché la portière d’une voiture de patrouille avant d’essayer de donner un coup de pied à un autre employé. Cette folle course s’est arrêtée à Saubens, un autre village à 8 km. A cette époque, 418 kilos de résine de cannabis (!) ont été saisis par les policiers et gendarmes de la brigade de recherche de Muret de l’OFAST. Neuf suspects impliqués dans le trafic de stupéfiants ont été jugés par le tribunal correctionnel de Toulouse jeudi et vendredi. Transactions engagées entre septembre 2018 et janvier 2021.

Il faut 7 ans au manager

“L’enquête menée en lettres de justice a clairement défini les rôles”, a rappelé le président DidierSuc en s’adressant aux prévenus. Cinq sont assis dans le box, les autres sur les bancs, dos à leurs avocats. Apparemment, un homme de 29 ans serait à la tête de ce réseau de drogue. Il aurait organisé le marché du cannabis en Espagne, en plein Barcelone. Une voiture de tête et le T-Roc s’y sont rendus le 20 janvier, avant de revenir le 21 janvier, avec un coffre bien rempli. Ensuite, comme dans les films, ils ont transporté la drogue dans des sacs pour tenter de la cacher dans une troisième voiture. Une manœuvre qui s’est avérée inutile. Les biens confisqués par la police devraient, selon les investigations, permettre l’approvisionnement de nombreux points de vente à Toulouse et son agglomération. Comme c’est souvent le cas avec ce type d’entreprise, les répondants ont refusé de participer. Tant pendant l’audience que le jour de l’audience. “Cette attitude est insupportable”, a déclaré le président. A la demande de Me Clémence Doumenc, qui défend les intérêts des policiers blessés lors des interpellations, le procureur a pris la parole. Des peines d’emprisonnement de 15 mois à 7 ans étaient requises selon le niveau d’implication de l’accusé. Roussell, David, Derrie, Dunak, Machado-Torres ont tour à tour parlé de la défense. Après discussion, les accusés sont punis de peines de 1 à 7 ans de prison.