La trêve annoncée entre Israël et le Jihad islamique s’annonçait précaire à Gaza. Jusqu’aux dernières minutes avant le début de ce cessez-le-feu, qui était prévu dimanche 7 août à 23h30 heure locale (22h30 heure de Paris) et obtenu grâce à la médiation de l’Égypte, l’armée israélienne a déclaré avoir frappé Positions de groupes militants palestiniens à Gaza “en réponse aux tirs de roquettes” au sud du territoire israélien où des sirènes d’avertissement ont retenti.
Du jour au lendemain, cependant, la trêve semblait tenir, aucune des parties ne signalant une violation majeure de l’accord quatre heures après son entrée en vigueur.
L’envoyé des Nations Unies (ONU) au Moyen-Orient, Tor Wennesland, a salué l’accord sur Twitter mais a déclaré que “la situation reste très fragile”. “J’exhorte toutes les parties à respecter le cessez-le-feu”, a-t-il ajouté.
Le bureau du Premier ministre israélien Yair Lapid a confirmé que la trêve est entrée en vigueur à 23h30 heure locale, tout en soulignant que son pays “se réserve le droit de répondre avec force à toute violation”. Il a également remercié l’Egypte, médiateur historique entre Israël et les groupes armés palestiniens, “pour ses efforts”.
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À Gaza, où il est basé, le Jihad islamique a confirmé qu’il « cesserait les hostilités » à partir de ce moment, mais a également averti qu’il se réservait « le droit de répondre à toute [nouvelle] agression israélienne.
Joe Biden salue la cessation des hostilités
Dans un communiqué publié dimanche après-midi, Joe Biden s’est félicité de la cessation des hostilités et a remercié le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi pour le rôle que son pays a joué dans sa négociation. Le président américain a également appelé à des enquêtes sur les victimes civiles, qu’il a qualifiées de “tragédie”. Dix-sept Palestiniens, dont neuf enfants, ont été tués dimanche dans des raids israéliens, notamment à Jabaliya, Gaza et Rafah, a indiqué le ministère de la Santé du groupe militant palestinien Hamas, au pouvoir dans l’enclave sous blocus israélien. quinze ans. Depuis le début de l’opération israélienne à Gaza vendredi, “44 Palestiniens ont perdu la vie, dont quinze enfants” et “360 ont été blessés”, selon le dernier rapport du ministère, qui cite également des bâtiments entiers détruits dans les frappes. . De jour comme de nuit, le Jihad islamique a tiré des roquettes sur des villes israéliennes et sur Jérusalem, mais la grande majorité a été interceptée par le système de défense antimissile israélien, selon l’armée. Des sirènes d’alarme ont retenti dans plusieurs villes, Tel-Aviv et Ashkelon (sud) pour avertir des tirs de roquettes et les habitants se sont précipités vers les abris.
Vous avez besoin de médicaments et d’électricité
Trois personnes ont été blessées en Israël par des roquettes depuis vendredi, selon des secouristes. Selon l’armée, des centaines de roquettes ont été tirées depuis Gaza depuis vendredi, mais la grande majorité a été interceptée.
Les autorités israéliennes ont également affirmé que certains des Palestiniens tués auraient été perdus dans des tirs ratés de roquettes du Jihad islamique vers Israël qui ont atterri dans l’enclave palestinienne.
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À Gaza, le directeur de l’hôpital al-Shifa a déclaré que son magasin avait un besoin urgent de médicaments et d’électricité pour pouvoir continuer à soigner les blessés. La seule centrale électrique de Gaza a été fermée samedi en raison d’un manque de carburant, quatre jours après qu’Israël a fermé les points de passage avec l’enclave pour des raisons de sécurité.
L’armée israélienne a décrit son opération qui a commencé vendredi comme une “frappe préventive” contre le Jihad islamique, qui a tué ses principaux chefs militaires à Gaza, Tayssir Al-Jabari et Khaled Mansour, ainsi que plusieurs combattants du groupe.
La mort des chefs militaires a été confirmée par le Jihad islamique, considéré comme « terroriste » par Israël, les États-Unis et l’Union européenne. Le Premier ministre israélien Yair Lapid a qualifié l’attaque qui a tué Khaled Mansour samedi de “résultat extraordinaire”.
L’Egypte travaillera pour libérer deux prisonniers du Jihad islamique
Les autorités israéliennes ont justifié leur opération par la crainte de représailles du Jihad islamique après l’arrestation de Bassem al-Saadi le 1er août en Cisjordanie occupée par Israël.
Selon le Jihad islamique. L’Égypte doit s’efforcer d’obtenir la libération de M. Saadi et d’un autre responsable du Jihad islamique, Khalil Awawdeh, qui est détenu dans une prison israélienne depuis décembre 2021 dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu de dimanche soir. Au cours des deux derniers jours, environ 40 membres du Jihad islamique ont été arrêtés par les forces israéliennes en Cisjordanie.
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Le bras de fer entre Israël et le Jihad islamique est le pire depuis celui entre Israël et le Hamas en mai 2021. Ce dernier avait tué 260 Palestiniens en 11 jours, dont des militants et 14 morts en Israël, dont un militaire, selon les autorités locales.
Le monde avec l’AFP