Exclure l’extrême droite des débats parlementaires tout en divisant la gauche. Le gouvernement a profité de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, mardi 2 août, pour mettre en œuvre une dernière fois avant les vacances d’été la ligne suivie par Emmanuel Macron et sa majorité, qui depuis les élections législatives ont placé le Rassemblement national (RN) et La France insoumise (LFI) en dehors de “l’arc républicain”. Devant les députés, c’est Eric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, qui a suscité l’indignation des deux côtés de l’Hémicycle en répondant à une question du député Les Républicains (LR) Meyer Habib sur les poursuites judiciaires engagées en France. l’attentat de la rue des Rosiers, qui fit six morts dans un quartier juif historique de Paris en 1982 ; L’élu des Français de l’étranger venait de critiquer la “sale” résolution “condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid contre le peuple palestinien”, déposée à l’initiative de trente-sept députés de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes). à la mi-juillet. « Au moins, ils sont clairs dans leur haine des Juifs et d’Israël. Du clientélisme électoral et cynique, ils ont échangé les travailleurs bleus contre les verts islamistes, le marteau et la faucille contre la charia », a-t-il attaqué. Lire aussi : Article destiné à nos abonnés « Régime d’apartheid » : l’accusation d’une ONG de défense des droits de l’homme contre Israël rebondit sur le parquet de l’Assemblée nationale
« Ces mots vous collent à la peau ! »
Tourné vers les rangs de la coalition de gauche, Eric Dupond-Moretti a répondu en évoquant d’abord l’ancien leader travailliste Jeremy Corbyn, accusé de complaisance dans l’antisémitisme, invoqué par deux députés LFI lors de leur campagne aux législatives. Il a ensuite cité un tweet de Mathilde Panot, dans lequel la présidente du groupe LFI décrivait Emmanuel Macron comme un président “qui honore Pétain”, suite à une phrase prononcée par le chef de l’Etat en 2018. “Petite note à l’extrême gauche : Corbyn , apartheid, les mots que vous avez choisis pour commenter le discours du président de la République… Ces mots vous collent à la peau ! », a déclaré le secrétaire à la Justice. Par la suite, un grand nombre de députés de l’Alliance de gauche se sont levés de leur siège pour quitter l’hémicycle. .
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Le ministre s’est ensuite tourné vers le groupe RN, citant la ligne de Jean-Marie Le Pen décrivant les chambres à gaz comme “un point de détail dans l’histoire”. L’ancien avocat a ensuite lié le parti aux noms d’anciens membres du GUD, un groupe d’extrême droite ultra-violente, ainsi que l’essayiste Alain Soral et le militant Dieudonné. « Où se cachent-ils dans votre campagne électorale ? », a commencé Eric Dupond-Moretti, avant de conclure : « Attaquer un Juif, c’est attaquer toute la République ».
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