La proposition est certes audacieuse, mais GlobalData, dirigée par l’analyste Anisha Bhatia, estime que la société basée à Cupertino, en Californie, pourrait compter sur sa très large base de consommateurs et ses utilisateurs très fidèles pour augmenter ses ventes. . Les experts de GlobalData estiment que cette adoption massive de ce nouveau casque de réalité accélérerait considérablement la transition vers les technologies de réalité augmentée (AR) et de réalité virtuelle (VR). On évoque même une étape importante franchie dans le développement du métaverse, un terme fascinant qui évoque des mondes virtuels qui, pour l’instant, ne servent qu’à vendre des casques, justement, ou à faire croire qu’il serait raisonnable de payer comptant pour l’achat de propriétés purement virtuelles. De plus, selon Anisha Bhatia, nous devons rechercher la clé de la croissance des revenus d’Apple du côté des services plutôt que des ventes d’appareils elles-mêmes. En effet, au deuxième trimestre 2022, ces services représentaient plus d’un cinquième des revenus d’Apple, qui s’élevaient à 19,8 milliards. D’où cette estimation d’un marché de la réalité virtuelle, alimenté par la vente de casques, mais surtout par les abonnements à des services virtuels par exemple, dont la valeur atteindrait 50 milliards d’ici la fin de la décennie. L’entreprise s’attend également à ce qu’Apple s’appuie sur son large éventail d’appareils (téléphones, tablettes, écouteurs, montres, ordinateurs) pour intégrer son futur casque VR, même s’il sera vendu indépendamment sans, par exemple, se connecter à une console de jeux vidéo. Pour Mme Bhatia, Apple viendrait jouer dans l’arrière-cour de Meta, la maison-mère de Facebook, qui détient 90% du marché mais qui subventionne aussi lourdement son appareil, une stratégie qui pourrait s’avérer très coûteuse à maintenir si un nouveau concurrent aux poches profondes entre sur le marché. Mais Meta n’aurait pas non plus eu son dernier mot, avec de futures versions de son casque Oculus Quest en préparation.
