A Brennilis, le feu s’est développé très rapidement en une végétation extrêmement sèche, attisée par un vent violent. (Photo de Didier Daniel)

Le bétail a été mis en sécurité

Non loin de là, des agriculteurs décident de changer de champs avec leur bétail, terrifiés par les flammes. “Ils ne savaient pas où aller. Ils montaient et descendaient la colline. Le feu peut avancer et traverser la route, explique Dominique Coadour, adjoint au maire qui gère la situation. Deux maisons sont exposées. J’ai demandé à sécuriser l’environnement. Déjà hier, il y a eu de nouveau des incendies. » Des riverains inquiets observent la progression des flammes. (Photo de Didier Daniel) Heureusement, le travail des pompiers va payer. Les flammes seront finalement contenues après avoir consommé des sapins. Ils n’atteindront pas cette voie de passage, grâce à l’obstination des trente hommes engagés sur ce théâtre d’opérations. Pour le plus grand soulagement d’un des résidents qui, malgré le calme qu’il veut paraître, souffre d’une situation très stressante. “Je restaure ma maison qui est à 400 mètres des flammes. Ce serait une tragédie si l’incendie se produisait. Le soir, 15 hectares avaient brûlé et une centaine d’autres étaient toujours menacés, à une distance de la centrale. Les agriculteurs amènent leur bétail en toute sécurité dans un autre champ. (Photo de Didier Daniel)

Le vent ravive les braises

Les minutes passent. De Brennilis on aperçoit soudain d’impressionnants nuages ​​de fumée venant de Brasparts, où la situation s’annonce très tendue. Là, c’est le domaine de Stumenven concerné, sur la route de Saint-Rivoal. C’est une zone fortement boisée, plantée de résineux, où le feu trouve sa nourriture. “C’est un four là-haut”, commente un pompier. Le vent d’est est violent et continue de se renforcer. Nous aurons du mal à éteindre les flammes. Depuis quelques heures, nous voyons de la fumée partout. Les flammes reprennent là où elles ont été soignées en juillet. Une centaine de pompiers et 35 engins travaillent sur ce feu de forêt. L’hélicoptère de la gendarmerie tourne dans le ciel. Un poste de commandement spécifique a été activé, ainsi qu’un poste de soutien médical.

Pas d’air signifie

Vers 16 heures, le feu continue de se développer très rapidement, alimenté par des vents de 45 km/h. A tel point que les autorités ont décidé d’interdire toute circulation sur deux routes départementales : la D30 qui mène à Saint-Rivoal et la D785 qui parcourt du nord au sud les monts d’Arrée et passe au pied du Mont-Saint-Michel. Dans la soirée, le sous-préfet de Brest, Jean-Philippe Sebon, a précisé qu’à ce stade « la piste criminelle de l’incendie n’est pas avérée. Une centaine de sapeurs-pompiers et d’engins sont actuellement mobilisés, avec des renforts extra-départementaux, des équipes d’Ille-et-Vilaine et des Côtes-d’Armor. Le bourg de Kilivihan, d’une dizaine d’habitants sur la route de Saint-Rivoal, est évacué. Le feu n’est pas encore maîtrisé. Pour les prochaines heures, tout dépendra de la faiblesse ou non du vent. Des moyens aériens avaient été sollicités mais le Dash, le bombardier des mers, a été envoyé dans une autre mission, “prioritaire car des maisons sont menacées”, a-t-on indiqué dans la soirée à la préfecture. Une centaine de sapeurs-pompiers ont été déployés hier sur les deux principaux feux des monts d’Arrée. (Photo de Didier Daniel)