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« Un des gros problèmes, c’est qu’on ne pouvait plus faire de soirées Tupperware avec nos clients avec les produits. C’est ce qui a fait le succès de la marque », explique Martine Gauthier.
Ce résidant de Saint-Stanislas, en Mauricie, a été gestionnaire chez Tupperware pendant 12 ans. En février dernier, il a démissionné après avoir rapporté plusieurs millions de dollars de chiffre d’affaires à l’entreprise américaine.
“J’adorais mon travail et mes clients, mais cela a vraiment changé pendant la pandémie avec la direction de l’entreprise à Orlando qui ne nous écoute plus. […] Nous avions beaucoup de stock. J’ai préféré partir”, explique-t-il.
Image gentille
Martine Gauthier a démissionné après 12 ans au sein de l’entreprise.
Le cas de Martine Gauthier n’est pas unique. Il affirme que dans l’organisation Tupperware, 25 managers sur 40 ont tout quitté depuis 2020.
des dizaines d’autres
Le magazine s’est entretenu avec une dizaine de vendeuses du Québec qui ont également frappé à la porte de l’entreprise.
La majorité d’entre eux pensent que le modèle économique ne fonctionne plus à cause du COVID-19.
«J’essayais de faire des réunions Zoom avec des clients pour vendre les produits, mais la moitié du temps, ils ne se présentaient pas. J’ai remarqué que c’était trop d’énergie et que mes ventes ont beaucoup baissé en 2021. Avec le manque d’emplois, je me suis remise à la restauration », raconte Nathalie Rochon, de Longueuil.
De son côté, l’entreprise a refusé de confirmer au Journal s’il y a eu une vague de démissions parmi ses travailleurs dans la province.
“Nous avons entrepris un plan de relance pour renforcer nos opérations, nos équipes, nos processus et nos systèmes”, a déclaré Cameron Klaus de Tupperware par e-mail.
crash boursier
Selon le journal français Les Échos, l’entreprise a perdu un tiers de sa valeur boursière en mai 2022.
“Apparemment, la machine Tupperware a été confisquée”, lit-on.
Benoit Duguay, professeur à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM, n’est pas surpris de voir l’entreprise dans cet état.
“Leur ancien business model est basé sur les contacts clients et il ne fonctionne plus avec le COVID, c’est normal que cela se produise. […] Les contenants alimentaires sont certainement les plus achetés sur le web aujourd’hui. Même les concessionnaires automobiles envisagent de devenir des entreprises uniquement en ligne à l’avenir », déclare Duguay.
– Avec Pascal Dugas Bourdon
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