Les explosions, dont l’origine n’est pas claire, se sont produites dans un bâtiment de l’entreprise Manuco, située à l’ouest de la ville, qui produit de la nitrocellulose pour munitions dans un site classé “seuil haut” pour risque d’incendie et toxique en Seveso. “A ce stade, l’incident n’a aucune répercussion en dehors des lieux”, a indiqué la préfecture dans un communiqué. Un incendie qui s’est déclaré après les explosions a été « contenu » selon la préfecture, qui a demandé aux habitants d’éviter le secteur. “Le centre opérationnel de la préfecture a été activé”. Un périmètre de sécurité a été créé autour des lieux et 61 pompiers, 32 engins et deux hélicoptères du Samu sont intervenus. Le préfet a activé sa cellule de crise à la demande du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, a indiqué ce dernier sur Twitter. “Sept blessés sont pris en charge”, a-t-il ajouté. L’homme grièvement blessé a été transporté par avion au CHU de Bordeaux et les sept autres ont été transportés vers différents hôpitaux de la région, a précisé l’adjoint au maire Jean-Charles Zobar. Des moyens importants ont été déployés suite à l’incendie qui a suivi une explosion dans une usine de Bergerac. A ma demande, le préfet a activé sa cellule de crise. 7 blessés sont pris en charge. Avec @ChristopheBechu nous suivons de près la situation. https://t.co/QeQaYgGI1p — Gérald DARMANIN (@GDarmanin) 3 août 2022 Le plan blanc a été activé à l’hôpital de Bergerac afin de faciliter la prise en charge des victimes, explique la préfecture.

“Fonctions d’entretien”

Selon l’adjoint au maire, les explosions se sont produites dans un immeuble contenant “moins de deux tonnes de nitrocellulose”, lors d’”opérations de maintenance”. Quarante personnes ont été retrouvées sur les lieux. Tout le personnel du site a été évacué, mais il n’y a plus de risque de surexplosion. “On a entendu deux détonations, dont une qui a fait vibrer les vitres”, raconte Parisiana Manon, 28 ans, qui habitait juste à côté de l’usine peu après l’incident. En fin d’après-midi, il ne reste qu’un camion et deux camions de pompiers devant les grilles du site. Les ouvriers, indemnes et regroupés sur le parvis d’un immeuble, ont été pris en charge par la Croix-Rouge avant de quitter les lieux. L’ensemble du boulevard menant au site, situé à moins de 4 km du centre de Bergerac, a été bouclé par la police et fermé à la circulation. Manuco a été racheté en 2021 par Eurenco, le leader européen des poudres et explosifs selon son site internet. A l’Assemblée nationale, le gouvernement a exprimé mercredi sa “solidarité avec les victimes et leurs proches”, par la voix du vice-ministre de l’Industrie Roland Lescure.