Le député LFI Manuel Bompard a présenté mercredi 2 août ses excuses à Élisabeth Borne et Éric Dupond-Moretti au lendemain d’un épisode à l’Assemblée nationale concernant une proposition de résolution sur Israël. Ce à quoi le garde des sceaux a répondu, en marge d’un déplacement à Marseille, qu’il n’en était pas question. “Je ne regrette pas un mot de ce que j’ai pu dire”, a claqué le ministre de la Justice. Lors de la séance de questions au gouvernement mardi, l’ancien ténor du barreau avait pointé du doigt “l’extrême droite” mais surtout “l’extrême gauche” et sa récente proposition de résolution, faite par une quarantaine d’élus des O Nupes, qui a condamné le prétendu “régime d’apartheid” d’Israël contre les Palestiniens, “un régime institutionnalisé d’oppression et de domination systématiques par un seul groupe racial”. Le texte avait récemment suscité la polémique à gauche et suscité une série de condamnations de la part d’associations. Dupond-Moretti avait pour sa part provoqué des glissades qui “collent à la peau” des Nupes. À VOIR AUSSI – Accusés d’antisémitisme par Éric Dupond-Moretti, les députés LFI quittent la circonscription

« Accusations d’antisémitisme »

Les propos du ministre mardi ont provoqué des réactions de colère des députés de la combinaison Nupes et leur retrait du demi-cercle. Manuel Bompard, qui n’a pas signé la résolution, a évalué mercredi à RFI qu’”on ne peut pas dire des accusations d’antisémitisme contre une partie de la représentation nationale”, que “sans aucun fait : aucune personne de LFI n’a jamais été suspectée, condamnée ou poursuivis pour propos ou actions antisémites », a-t-il soutenu. A lire aussi Face à “l’inertie absolue du pouvoir”, Marine Le Pen salue le travail mené par le RN à l’Assemblée Il a également demandé au ministre de la Justice, “s’il pense qu’il y a des antisémites à l’Assemblée nationale”, “de les traduire devant la justice”, car l’antisémitisme “n’est pas une opinion mais un crime”. Il a également accusé le gouvernement d’”utiliser cette accusation comme une forme de rayon paralysant pour discréditer tel ou tel parti politique”. Le rebelle Aymeric Caron avait également “présenté ses excuses” à Élisabeth Borne mardi après qu’elle eut estimé, ciblant LFI, qu’être républicain “ne s’applique pas à tout le monde dans ces bancs” de “l’Assemblée”. VOIR AUSSI – Antisémitisme : Macron appelle à la “vigilance”