En défaut de paiement deux ans après sa reprise par la Financière immobilière bordelaise, le géant du prêt-à-porter Camaïeu a été placé en redressement judiciaire lundi par le tribunal de commerce de Lille, a indiqué sa direction à l’AFP. “Nous prenons en compte la décision du tribunal déclarant l’ouverture d’une procédure de réorganisation judiciaire à la demande de Camaïeu” a indiqué la direction, précisant travailler “dès maintenant le plan de continuation”, l’objectif de l’enseigne, qui emploie 2.571 des travailleurs, « pour maintenir l’activité de l’entreprise et la marque Camaïeu ». “Cette décision permettra à Camaïeu, marque textile française historique, d’avoir une période d’observation puis de présenter un plan de continuité afin de poursuivre la transformation que le groupe a entamée et d’assurer ainsi la pérennité de l’entreprise”, précise-t-elle dans un communiqué. communiqué de presse le groupe Hermione People and Brands (HPB), la branche de distribution FIB de l’homme d’affaires bordelais Michel Ohayon. Lire aussi Gap, Camaïeu, Go Sport… L’homme qui a bâti un empire pour un euro symbolique VOIR AUSSI – Lorsque le paiement s’est arrêté, Caddy a été mis sous tutelle L’enseigne, qui compte 538 magasins en France, avait demandé le lancement de cette démarche lundi dernier, déclarant un gel des paiements, grevé notamment par des loyers impayés. Cette demande a été faite “après une période de plusieurs mois caractérisée par une série de difficultés exogènes”, a précisé HPB. “Déjà très fragile au moment de sa reprise” en 2020 “Camaïeu a fait face à une vague de crises successives importantes et sans précédent dues à la crise du COVID, aux restrictions à répétition (…) et à la perturbation des transports mondiaux”, selon le bulletin taper. HPB évoque également une « cyberattaque d’une ampleur extraordinaire ainsi que les conséquences de la guerre en Ukraine et l’augmentation du prix des matières premières ». “Déjà fortement affaibli par cette succession d’événements sans précédent, Camaïeu a dû faire face, dès le 30 juin, à l’arrêt de la Cour de cassation, déniant aux commerçants le droit de demander une réduction de leurs loyers pour la période Covid”, ajoute HPB. “Même si le tribunal approuve un plan de continuité, on sait très bien qu’il y aura une réorganisation des effectifs, donc un plan social, donc un préjudice social”, a réagi auprès de l’AFP Thierry Siwik, un représentant de la CGT Camaïeu. “Pour minimiser ce préjudice social, nous allons construire une action avec la CGT HPB”, a-t-il ajouté. À VOIR AUSSI – Mode : quelles sont les tendances de 2022 ?