Cependant, Kent Hughes n’a-t-il pas dit lors de sa rencontre avec les médias sur la date limite des échanges que St-Louis, qu’il avait embauché un mois et demi plus tôt, n’avait pas été embauché simplement pour camper comme « tuteur adjoint » ? Dans les heures qui ont précédé le match avec les Blue Jackets, le Lavallois de 46 ans a voulu rétablir le balancier lorsqu’un collègue anglophone l’a de nouveau interrogé sur son avenir. “J’ai été amené ici pour terminer la saison. “Je vais d’abord me concentrer là-dessus”, a-t-il répondu. « Mon objectif est-il de revenir l’année prochaine ? Absolument. Je ne vois pas beaucoup de choses qui me feraient ne pas revenir. Quand je me projette dans le futur, dans six ou sept mois, je me vois derrière le comptoir. “Mais on ne sait jamais”, a-t-il poursuivi. Une chose à la fois Expérimenté dans le modèle “vous contrôlez ce que vous pouvez contrôler” et dans le “moment présent”, St-Louis ne voudra peut-être rien tenir pour acquis. Le monde du hockey est un monde qui évolue rapidement, il ne faut peut-être pas regarder loin devant. Ou est-ce qu’il ne fait tout simplement pas attention lorsque vous lui dites quelque chose à faire ? “Après la saison, nous allons nous asseoir et parler”, a-t-il déclaré. Notez qu’il reste exactement deux semaines et huit matchs dans le calendrier régulier. On pourrait croire que des raisons familiales le font hésiter. St-Louis a laissé sa femme et deux de ses trois plus jeunes fils dans le Connecticut avant de venir à Montréal. Son aîné, Ryan, porte les couleurs de la Northeastern University de Boston, à la NCAA. Cependant, lors d’une entrevue avec le Journal, une semaine après son embauche, St-Louis a confirmé qu’il estimait que ses fils allaient assez bien pour partir sans trop s’inquiéter. “Je voulais avoir un grand impact sur leur développement, tant sur le plan humain qu’en tant que joueurs de hockey. La seule façon d’y arriver, c’est d’y être tous les jours, dit-il. Aujourd’hui, je me sens à l’aise de prendre cette décision. Je sais que les fondations sont solides. Ils sont au bon endroit mentalement et physiquement. » Aux commandes de St-Louis, le Canadien a maintenu une fiche de 12-13-4 pour un total de 28 points. Ce qui le place à la 23e place de la ligue en pourcentage de points qu’il a gagnés depuis le 10 février. A première vue, on est loin de renverser la situation. Toutefois, compte tenu de la situation du Tricolore au moment de l’arrivée de Saint-Louis, on peut assurément parler d’un bon développement. Cela se produit également lorsqu’il y a une explosion individuelle des jeunes de l’équipe, Cole Caufield, Alexander Romanov et Nick Suzuki en tête. Le lac des requins Le travail que St-Louis a fait au cours des deux derniers mois ne passe certainement pas inaperçu dans la LNH. Dans ce lac de requins, Hughes et Jeff Gorton feraient mieux de ne pas laisser traîner ce dossier. Car les offres ne manqueront pas lorsque la valse des licenciements d’entraîneurs commencera en cette fin de campagne.