Selon le météorologue “dès dimanche les températures vont recommencer à monter et un nouveau pic de chaleur est possible en fin de semaine prochaine”. C’est entre le mercredi 10 août et le vendredi 12 août qu’il convient de noter ce pic, avec des températures maximales avoisinant les 35 à 40°C, incluant la Bretagne, le bassin parisien ou encore les Hauts-de-France, selon certains modèles météorologiques. Une quatrième vague ou plutôt la troisième rampante ? La troisième canicule de cet été a débuté en début de semaine et s’est déplacée ce jeudi dans l’Est de la France, Météo France prévoyant jusqu’à 36°C à Strasbourg et 38°C à Lyon. Vingt-six départements placés sous surveillance orange depuis mercredi, au plus fort de ce nouvel épisode, restent en place, même si des pluies parfois orageuses étaient attendues dans la nuit de jeudi à vendredi.

Sécheresse sévère aux conséquences graves

Ces températures élevées s’accompagnent d’une sécheresse sévère. Juillet 2022 est “le deuxième mois le plus sec de tous les mois confondus” en France depuis le début des records en 1958-1959, avec une pluviométrie cumulée de 9,7 mm, selon Météo France. Le mois le plus sec jamais enregistré jusqu’à présent a été mars 1961 avec 7,8 mm. Les conséquences sont graves pour de nombreux secteurs. EDF pourrait être contraint de réduire encore la production d’électricité nucléaire dans les prochains jours, allant même jusqu’à l’arrêt d’un réacteur de la centrale du Tricastin (Drôme), en raison des températures élevées du fleuve. EDF a également mis en garde contre de possibles “restrictions de production” dans son usine de Saint-Alban (Isère), Rhône, ou de Golfech (Tarn-et-Garonne), Garonne. Autre secteur en grande souffrance : l’agriculture. “On a eu la crise porcine, la grippe aviaire, la crise ukrainienne, le gel et la grêle et voilà la sécheresse… Sur douze mois on a eu le résumé de ce qu’on avait depuis cinq ou dix ans », a résumé le ministre Marc. Fesno dans une interview à l’AFP. “L’agriculture est l’une des premières victimes du changement climatique”, a-t-il souligné, estimant que “ce que nous avons cette année est l’année type que nous aurons en 2050”. Depuis 1947, quarante-cinq vagues de chaleur ont été enregistrées en France. Mais ces ondes “ont été beaucoup plus nombreuses ces dernières décennies”, selon Météo France. « Au cours des trente-cinq dernières années, il y en a eu trois fois plus qu’au cours des trente-cinq années précédentes. »