Grèves près de la centrale électrique de Zaporijia
Kyiv et Moscou s’accusent mutuellement de “trois frappes” près d’un des réacteurs de la centrale nucléaire de Zaporijia. “Malgré les défis russes, la centrale continue de fonctionner et de fournir de l’électricité au système énergétique ukrainien par le biais de lignes en service”, a déclaré la société d’État ukrainienne Energoatom. “Il a été décidé de décharger et de déconnecter l’un des réacteurs.” Cependant, “il y a un risque de fuite d’hydrogène et de rejet de substances radioactives. Le risque d’incendie est grand.” L’armée russe a, de son côté, évoqué “l’artillerie” des “formations armées ukrainiennes”, à la fois “contre le territoire de la centrale de Zaporijia et la ville d’Energodar”, dénonçant des “actes de terrorisme nucléaire”. L’Agence internationale de l’énergie atomique a déclaré mardi que la situation devenait “de plus en plus dangereuse de jour en jour” à la centrale électrique de Zaporijia. Lorsque la centrale électrique a été saisie, les soldats russes avaient ouvert le feu sur des bâtiments de la région.
Un convoi de céréales vers la mer Noire
Cinq jours après que le premier camion transportant des céréales ukrainiennes a quitté Odessa, trois autres chargements, également de maïs, ont quitté l’Ukraine dans un convoi, a annoncé le ministère turc de la Défense. Une série de rotations régulières devrait suivre afin d’approvisionner les marchés ruraux. Les trois navires desserviront l’Irlande, l’Angleterre et la Turquie, a indiqué le ministère turc. Dans le même temps, a-t-il souligné, un bâtiment est en route, également pour charger du grain, vers le port de Tchernomorsk (sud de l’Ukraine), où il devrait arriver samedi, a indiqué le ministre ukrainien des Infrastructures Oleksandr Kubrakov. La Russie et l’Ukraine ont signé deux accords distincts, ratifiés par la Turquie et les Nations unies, qui autorisent l’exportation de céréales ukrainiennes stoppées par le conflit et de produits agricoles russes malgré les sanctions occidentales. Ils devraient contribuer à atténuer la crise alimentaire mondiale, qui a vu les prix monter en flèche dans certains des pays les plus pauvres en raison du blocus des ports ukrainiens.
Amnesty suppose qu’elle a des conclusions
Amnesty International a accusé l’armée ukrainienne d’installer des bases dans des écoles et des hôpitaux et de lancer des attaques depuis des zones résidentielles. Et ce, a relevé cette ONG, en violation du “droit international humanitaire”. Ce document a exaspéré Kiev, et le président Volodymyr Zelensky l’a accusé en retour de “tenter d’accorder l’amnistie à l’Etat terroriste russe” et de “rejeter la faute de l’agresseur sur la victime”.
Que contient l’enquête d’Amnesty International qui accuse Kyiv de mettre les civils en danger Ce vendredi, Amnesty International a confirmé ses “conclusions” dans leur intégralité, “sur la base de preuves recueillies au cours d’enquêtes de grande envergure soumises aux mêmes normes rigoureuses et au même processus de vérification” que l’ensemble de son travail régulier. L’ONG a cependant insisté dans son rapport sur le fait que les tactiques ukrainiennes “ne justifient en rien les attaques russes aveugles” qui ont touché la population. La responsable d’Amnesty International en Ukraine, Oksana Pokalchuk, a annoncé sa démission. “Le bureau ukrainien insiste constamment sur le fait que l’enquête doit couvrir au moins les deux parties”, explique-t-il sur Facebook, “et prendre en compte la position du ministère ukrainien de la Défense”. Cette dernière a communiqué, selon elle, sans toutefois avoir le temps nécessaire pour répondre. Il ajoute que l’ONG, sans en avoir l’intention, “a créé du matériel qui ressemble à un support pour les récits russes”.
Nouvelle grève russe à Mykolaïv
L’armée russe a de nouveau bombardé Mykolaïv, une ville non loin du front sud. Le maire Oleksandr Senkevich a déclaré que 22 personnes avaient été blessées, dont un garçon de 13 ans, et que la grève avait endommagé plusieurs maisons. Dans cette ville, un couvre-feu a été imposé jusqu’à lundi matin afin de neutraliser les “collaborateurs” des Russes, a indiqué le gouverneur de la région Vitaly Kim. Pendant ce temps, les forces ukrainiennes mènent actuellement une contre-offensive dans le sud, où elles affirment avoir repris plus de 50 villages tombés aux mains des troupes russes.