Près de la moitié des appartements français concernés
Le 1er août, 42 tronçons sont revenus à 90 km/h, suite à la réduction de la limite de vitesse à 80 km/h sur tout le territoire. Ainsi, près de la moitié des départements français ont décidé de fixer leurs propres règles de limitation de vitesse. Ces départements sont essentiellement ruraux et ont une faible densité de population. Mais cela représente un peu plus de 33 000 kilomètres de routes au total, sur les plus de 400 000 kilomètres initialement visés par la restriction à 80 km/h.
Différences d’un département à l’autre
De grandes différences sont observées d’une section à l’autre. Dans le Haut-Rhin, par exemple, la vitesse n’a été augmentée que de plus de 22 km, tandis que dans l’Allier, 5 284 km sont revenus à 90 km/h, soit 100 % du réseau routier régional. En Charente, 500 kilomètres de routes ont été ramenés à la limite des 90 km/h, ce qui ne représente que 10 % des routes régionales.
Les conditions pour revenir à 90 km/h
Ainsi, la loi d’orientation mobilité 2019 a donné aux départements la possibilité de déroger à la limite des 80 km/h. Il appartient au conseil départemental de prendre un “arrêté motivé”. Il doit remettre une étude d’accident qui est examinée par la commission départementale de sécurité routière. Cette commission émet ensuite un avis consultatif pour chacun des tronçons routiers concernés. En d’autres termes, le ministère peut ou non suivre cet avis, il n’est pas légalement tenu de le suivre. Et cet avis rendu par le comité de division ne fait pas obstacle à l’appel. Dans l’Hérault, la justice a annulé le retour à 90 km/h, le tribunal ayant estimé que le département n’avait pas suffisamment expliqué les raisons de cette augmentation de vitesse.
Les effets sur la sécurité routière
Un rapport a été remis au Parlement en 2021. L’impact du retour à 90 km/h sur les victimes de la route n’est pas encore observable selon ce rapport, empêchant une évaluation, d’autant plus que l’année 2020 a vu une baisse des taux de circulation en raison de la crise sanitaire. Selon la Sécurité Routière, le passage à 80 km/h a sauvé 349 vies en 20 mois et économisé 700 millions d’euros par an (diminution des accidents, baisse de la consommation de carburant). Les chiffres sont toutefois contestés par les associations d’automobilistes.