Alors qu’une nouvelle canicule sévit en France ce mardi 2 août, il y a de nombreux comportements à éviter pour se protéger des effets néfastes de la chaleur. Si éviter de boire de l’alcool ou de faire des efforts physiques vigoureux aux heures les plus chaudes fait partie de ces comportements, une attention particulière peut également être portée à l’utilisation de certains médicaments en cas de chaleur accablante. On fait le point.

Aspirine et paracétamol à éviter

En cas de fortes températures, l’Assurance Maladie déconseille fortement la prise d’aspirine ou de paracétamol pour traiter la fièvre ou les maux de tête. “Le paracétamol est inefficace en cas de coup de chaleur et l’aspirine peut perturber la thermorégulation de l’organisme”, précise-t-il.

Liquides, crèmes, comprimés, poudres… peuvent gâcher

Lorsqu’il fait chaud, les médicaments liquides, les crèmes et les suppositoires peuvent changer d’apparence, ce qui modifie leurs propriétés. En effet, dans des conditions de forte chaleur leur émulsion peut se séparer, rapporte franceinfo. De même pour les poudres, comprimés et gélules qui peuvent se détériorer en cas d’exposition fréquente à des températures maximales.

Se passer de traitements médicamenteux spécifiques

Il existe aussi des traitements médicamenteux qui peuvent augmenter les effets de la chaleur sur l’organisme ou empêcher l’adaptation de l’organisme à la chaleur, explique l’Assurance maladie :

Médicaments pouvant provoquer ou aggraver la déshydratation en augmentant la perte d’eau par les reins, tels que les diurétiques. Médicaments pouvant affecter la fonction rénale, tels que les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), l’aspirine, certains antihypertenseurs, les antibiotiques, les antidiabétiques, les antiviraux, le lithium, la digoxine, etc. Médicaments pouvant aggraver les problèmes de thermorégulation : certains neuroleptiques, antiparkinsoniens, antidépresseurs, vasoconstricteurs ou hormones thyroïdiennes Médicaments limitant l’augmentation du débit cardiaque : diurétiques, bêta-bloquants Médicaments anti-migraineux, qui bloquent parfois la vasodilatation ou réduisent la transpiration Médicaments diminuant la vigilance et la capacité d’adaptation du comportement pour lutter contre la chaleur : somnifères, anxiolytiques, etc.

Cependant, « même si certains médicaments peuvent jouer un rôle dans l’aggravation des problèmes liés aux fortes chaleurs, ce n’est jamais une raison pour arrêter un traitement de sa propre initiative, pas même pour le réduire ou l’arrêter pendant quelques jours. » C’est au médecin traitant d’apprécier la situation au cas par cas, car les effets des médicaments ne sont le plus souvent problématiques que s’ils sont liés à des contextes particuliers », précise l’Assurance maladie.