• A lire aussi : “Ces ponts ne dureront pas éternellement” • À lire aussi : Etat du pont Pierre-Laporte : il faut « accélérer » la construction du 3e lien, insiste Lehouillier • À lire aussi : Pont Pierre-Laporte : le remplacement des lignes accéléré La firme de génie civil Pomerleau a pu conclure cette entente sans concurrence car il s’agit d’une “situation d’urgence où la sécurité des personnes ou des biens est en cause”, peut-on lire dans la plateforme d’appel d’offres du gouvernement du Québec. Le contrat offert à Pomerleau cette année lui permettra de consolider 28 lignes “plus courtes, plus susceptibles de se détériorer rapidement et situées au centre de la travée principale et aux extrémités des travées d’approche suspendues”, indique un courriel du ministère. Transports du Québec (MTQ). Selon ce dernier, la grève des ingénieurs de la province de Québec, qui a duré près d’un mois au début de l’été, a obligé le MTQ à octroyer le contrat en urgence et sans frais. « La grève des ingénieurs ayant retardé tout le processus, le ministère n’a plus pu recourir à un appel d’offres traditionnel. Ce processus réduit les délais et facilite la gestion du chantier », a expliqué Nicolas Vigneault, porte-parole du MTQ. L’état des suspentes – les câbles d’acier verticaux qui soutiennent le tablier du pont – a fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois. À la mi-juin, Radio-Canada révélait l’existence d’un rapport du MTQ recommandant de remplacer rapidement toutes les lignes sous peine de mettre en péril l’intégrité du pont. Cependant, le ministre des Transports a appris l’existence de ce reportage le jour même de sa diffusion. “Je trouve inacceptable que je n’aie pas été informé plus tôt de ce rapport”, a réagi à TVA François Bonnardel, qui a alors promis de consolider cet été une quarantaine de lignes sur les 160 que compte le pont. Le ministre s’est également montré rassurant sur la sécurité des infrastructures empruntées quotidiennement par 125 000 véhicules, dont 9 % de poids lourds : “si nous avions le moindre doute, nous n’hésiterions pas à les fermer le temps de faire les travaux”. il a dit. De plus, en plus des travaux de Pomerleau, la firme de génie civil Stellaire sera chargée de remplacer environ 19 lignes sur trois ans et d’installer des supports temporaires sur d’autres. Certains de ces travaux auront lieu cet automne, a indiqué le MTQ. Le contrat Stellaire de 14,5 millions de dollars a été attribué le 28 juin à la suite d’un appel d’offres. Un calendrier plus précis des travaux sur les lignes sera annoncé dans les prochaines semaines. Au cours des cinq dernières années, plus de 95 millions de dollars ont été dépensés en inspections de structures et en expertises diverses, rapportait le MTQ en juin. Il est à noter que le service des grands travaux routiers du MTQ est désormais responsable de l’entretien de l’ouvrage. Il y a deux semaines, Le Journal révélait qu’une équipe spéciale de neuf ressources dédiées au projet du pont allait être recrutée. UN PONT QUI A BESOIN D’AMOUR – Le pont a 160 lignes, toutes doivent être remplacées – Seuls 15 d’entre eux ont été renouvelés à ce jour – Stellaire doit remplacer une vingtaine de lignes en 3 ans et en stabiliser un certain nombre – Pomerleau consolidera, en 2022, 28 lignes plus critiques – Le tablier du pont doit être remplacé vers la fin des années 2030