A Saint-Martin comme à Saint-Barthélemy, ce sont déjà les collectivités territoriales qui sont chargées de la gestion des sargasses, mais en Guadeloupe et Martinique, ce sont les communes qui se chargent de la collecte. L’opérateur unique devrait réunir “les besoins, les moyens, les mesures et les responsabilités” pour “gagner en efficacité et mieux structurer la réponse à la crise”, précise le communiqué. Le ministre dit avoir reçu l’accord des présidents des conseils territoriaux et régionaux de la Guadeloupe et de la Martinique.

Les sargasses sont fortement présentes sur de nombreuses côtes de Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy Ces structures, dont la nature reste à déterminer, permettront la collecte d’argent auprès de l’Etat et pourront monter plus facilement des dossiers de financement auprès de l’Union européenne. En prévision du 15 octobre, il y aura une “augmentation de 50%” à 80% de la part du cofinancement de l’Etat” pour l’organisation de la collecte rapide. Le reste sera à la charge des OTA “ce sera 20% pendant cette période” L’Etat peut aussi mobiliser un fonds au cas par cas, pour qu’une partie de la subvention soit versée d’avance. Une exposition continue au sulfure d’hydrogène libéré par les algues sargasses en décomposition déclencherait des cas plus précoces de prééclampsie chez les femmes enceintes, selon une étude récente (en anglais) menée par le CHU de la Martinique. Cette pathologie, qui associe une hypertension artérielle et une prise de poids à des œdèmes, concerne environ 8 % des grossesses. Cela commencerait plus tôt pour les femmes enceintes qui vivent à moins de deux kilomètres des échouages ​​– environ 32 semaines, contre 35 semaines pour celles qui vivent au-delà de la limite. L’invasion des sargasses est considérée comme un “problème sanitaire majeur” en Martinique comme en Guadeloupe. La prolifération de ces algues, qui se libèrent lorsqu’elles pourrissent sur le littoral, provoquent des nausées et des émanations toxiques, est “insupportable”, commentait Jean-François Carrenko, fin juillet, lors de sa première visite en tant que ministre en Martinique. Plus récemment, ces bancs d’algues avaient provoqué la coupure temporaire de la seule liaison maritime avec La Désirade, aggravant l’isolement de l’île de Guadalupe.