• Lire aussi : Troisième lien : des questions restent sans réponse • Lire aussi : Troisième lien : projet, selon les partis d’opposition • À lire aussi : 3e lien : la CAQ améliore son travail Bruno Massicotte, ingénieur “L’étude conclut qu’un tel projet est techniquement faisable. […] Cependant, le manque d’information sur la nature du sol ne permet pas de tirer une conclusion définitive sur la solution technique à adopter », avait déjà confirmé le professeur de l’École Polytechnique de Montréal, il y a six ans, dans une étude de faisabilité technique. soumis à un gouvernement libéral de l’époque. Cette semaine, en entrevue au Journal, Massicotte est revenu sur l’ampleur du projet de construction d’un troisième maillon. Notons toutefois que le tracé du tunnel étudié par l’ingénieur était plus à l’est que ce qui est actuellement prévu pour relier les centres-villes de Québec et de Lévis. Le rock et le doux “La chose la plus facile à creuser est la roche. Le rocher est debout. Nous faisons un trou et au fur et à mesure que le trou progresse, la roche peut être tenue. Le plus difficile est de creuser dans quelque chose de mou. “Tout ce que nous faisons s’effondre au fur et à mesure que nous creusons”, a d’abord rappelé l’expert. Or, selon lui, “souvent les tunneliers sont faits pour creuser la roche ou se détendre. Mais passer de l’un à l’autre n’est pas toujours facile. […] Pour le tunnel que j’ai regardé en 2016, la partie la plus chère de l’excavation était celle entre l’Île d’Orléans et la Côte Nord, car là on creusait sous la rivière dans un sol meuble comme du sable ou de l’argile. Donc quelque chose qui ne supporte pas vraiment. » Creuser sous Saint-Roch Il convient également de garder à l’esprit que le niveau de complexité de l’excavation augmente lors du creusement sous la ville. « Nous creusons sous le secteur Saint-Roch. “Nous ne voulons pas que les bâtiments commencent à s’effondrer pendant que nous creusons”, a-t-il déclaré. Soit il faut adopter des méthodes d’excavation complexes et coûteuses, soit il faut faire beaucoup de creux, et cela ajoute à la complexité. » Profond Aussi, “l’un des aspects les plus coûteux est de ne pas creuser de trou”, explique-t-il. Il s’agit d’un raccordement au réseau routier existant. Il faut donc aller très profondément, peut-être 50 mètres, sous la rivière. Il suffit de monter Dufferin-Montmorency, c’est une pente très raide. » Réitérant « qu’il nous faut un troisième lien », Bruno Massicotte a dit la même chose pour favoriser le choix d’un pont supplémentaire au lieu d’un tunnel. Avez-vous des informations à partager avec nous sur cette histoire ? Avez-vous un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs ? Écrivez-nous à [email protected] ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.