Mis à jour hier à 16h57.
                Frédéric HAPPE Agence France-Presse             

L’Angleterre a enfin rompu sa longue attente, depuis la victoire masculine de la Coupe du monde 1966, et elle le doit à son équipe féminine : “Le football rentre à la maison”, l’hymne officieux de l’équipe nationale peut enfin être chanté sans ironie. PHOTO PAR LEILA COKER, PRESSE ASSOCIÉE Chloe Kelly a marqué le but gagnant en prolongation. En infligeant aux Allemands leur première défaite en finale d’un Euro, qui ont remporté 8 des 13 éditions, les Lions ont bouclé le cœur d’un pays qui est progressivement entré dans le jeu. Trois ans après une Coupe du monde 2019 en France qui avait déjà cimenté l’ascension des femmes dans le football, et malgré la pandémie de COVID-19 qui y est passée, l’Euro anglais s’achève sur un succès incontesté. Un succès populaire, d’abord, comme en témoignent les 87 192 spectateurs dans les tribunes, bien plus que le record d’un match de l’Euro masculin, 79 115, pour la finale de 1964 entre l’Espagne, pays organisateur, et l’URSS (2-1). PHOTO DE MOLLY DARLINGTON, REUTERS Le stade de Wembley à Londres a accueilli 87 192 spectateurs pour la finale. L’affluence totale de cet Euro, avec 574 875 supporters présents dans les stades, écrase également la meilleure note de la compétition continentale féminine, réalisée il y a 5 ans aux Pays-Bas avec 247 041 spectateurs. “Tout au long du tournoi, nous avons eu tellement de soutien de nos fans”, a déclaré l’entraîneur Sarina Wiegman après le match.

Déchirement pour Alexandra Pop

PHOTO PAR LEILA COKER, PRESSE ASSOCIÉE Ella Toon a ouvert le match pour l’Angleterre. “Votre succès va bien au-delà du trophée que vous avez si amplement mérité. Vous avez tous donné un exemple qui sera une source d’inspiration pour les filles et les femmes d’aujourd’hui et pour les générations à venir”, leur a écrit la reine Elizabeth II dans un message de félicitations. Des éléments qui vont permettre au développement de se poursuivre, mais aussi le niveau de compétition s’est nettement amélioré, techniquement, tactiquement, athlétiquement… PHOTO DE LISI NIESNER, REUTERS La finale en a été un exemple avec une bataille acharnée entre les deux meilleures équipes du tournoi qui n’a rien retenu dans le match et les duels. “Je leur ai dit que nous pouvions être fiers, ce n’était pas suffisant, mais nous avons tout donné jusqu’à la fin et je ne peux rien leur reprocher”, a déclaré l’entraîneure allemande Martina Voss-Tecklenburg à propos de ses joueuses après le match. L’Allemagne pourrait regretter d’être privée de son ailière Klara Bühl, testée positive au COVID-19, et de sa capitaine et meilleure buteuse Alexandra Popp, blessée à l’échauffement, en demi-finale. Sans Bühl et Popp, l’attaque allemande avait perdu beaucoup de son éclat ainsi que de son mordant, tandis que son pressing était parfois non coordonné. En revanche, contrairement au match d’ouverture face à l’Autriche ou à la mi-temps face à la Suède, l’Angleterre n’a pas été à la traîne et a su relever le défi physique qui a donné beaucoup de travail à l’arbitre ukrainienne Kateryna Monzul. Pendant une heure les occasions se sont raréfiées, Ellen White en a raté deux, avec une tête (3e) sur la gardienne et une frappe trop haute (38e) bien servie par Beth Mead, joueuse de la compétition avec 6 buts et 5 passes décisives. .

Un but aussi laid qu’historique

Dès les premiers changements, le match a dérapé. Dans une ouverture brillante de Georgia Stanway, Ella Toon s’est présentée face à la gardienne allemande qu’elle a trompée d’un ballon ébréché avec un sang-froid impressionnant, compte tenu de l’enjeu et de son jeune âge (22 ans), après seulement six minutes de jeu (1-0, 62e). ). Les Anglaises sont ensuite malheureusement tombées trop loin et Lina Magoul, déjà dangereuse par deux fois (50e, 66e), a coupé un centre bas de Tabea Wasmuth pour égaliser (1-1, 79e). Pendant les prolongations, le KO était dans l’air et nous espérions un génie pour délivrer le titre. Le point de Chloe Kelly, dans un corner emmêlé (2-1, 111e), ne restera pas dans les mémoires pour sa beauté, mais il appartient assurément à l’histoire du sport anglais. Ce but confirme également l’”invaincue” de Sarina Vigman qui n’a perdu aucun de ses 20 matches à la tête des “Lions” et a remporté 12 de ses matches en Euro, après avoir déjà porté les Pays-Bas au sacre à domicile. il y a 5 ans.