• Lire aussi : La Russie frappe après le naufrage du Moskva, Kiev s’attend au pire • Lire aussi : Navire russe touché a priori par deux missiles ukrainiens, révélant des vulnérabilités A la poste centrale de Kiev, des centaines d’Ukrainiens de tous âges ont fait la queue pendant plusieurs heures pour recevoir le premier timbre rectangulaire tiré à un million d’exemplaires. Karma ukrainien : 24 février : Naissance de l’expression « Navire de guerre russe, allez f – k seul ». 13 avril : Le président @ZelenskyyUa pointe le nouveau timbre avec la phrase 14 avril: Le navire de guerre Moskva auquel la phrase fait référence coule pic.twitter.com/JKJdYyzoeL – Défense de l’Ukraine (@DefenceU) 15 avril 2022 “Ce bateau était leur plus gros, il valait environ 750 millions de dollars, ils ont tout misé dessus et il a été détruit ! s’enthousiasme Ioury Kolessan, 22 ans, qui a attendu deux heures et demie pour acheter une feuille de 30 timbres. “C’est une nouvelle étape de la guerre, celle de la victoire”, dit-il. Le premier jour du conflit, dans un échange radio devenu viral, les gardes-frontières ukrainiens de la petite île aux serpents ont crié “ton gamma” sur le navire russe lui demandant de se rendre. L’enregistrement de cet échange avait fait le tour du monde et servi de moteur à la résistance ukrainienne, apparaissant même sur des pancartes lors de manifestations de soutien à l’étranger et désormais sur des timbres. La Poste avait lancé début mars un concours pour couvrir l’épisode. Après plus de 500 soumissions, l’illustration a été choisie par le caricaturiste de Lviv Boris Groh, montrant un soldat ukrainien de dos dans du sable jaune faisant le majeur au navire russe sur un fond bleu. “Lorsque nous avons conçu le timbre, nous ne connaissions pas l’issue de cet incident, mais nous sommes ravis”, a déclaré à l’AFP Igor Smelyansky, directeur général de la poste ukrainienne. L’état-major ukrainien a été impliqué, corrigeant l’uniforme pour “plus de réalisme”. Le timbre était déjà en rupture de stock vendredi après-midi à Kiev, ont constaté des journalistes de l’AFP. “Nous ferions mieux lundi, nous voulions imprimer plus, mais l’attentat de la nuit dernière à Kiev a fermé l’usine et nous n’avons pas pu imprimer la quantité requise”, a déclaré le directeur général des services postaux.