Posté à 14h35
                Henri Ouellette-Vézina La Presse             

Amine Batbouti devrait comparaître sous peu devant un juge ontarien pour répondre de ces accusations. Entre-temps, « il a été libéré sous promesse de comparaître », ont indiqué les autorités dans un courriel à La Presse. Les événements présumés ont lieu le 12 mars, sur la rue Wellington au centre-ville d’Ottawa, près du Parlement. Peu après 17h. ce jour-là, un homme “a été vu agitant un drapeau raciste bien connu, faisant des gestes obscènes et lançant des haines”, a indiqué jeudi le Service de police d’Ottawa (SPO) dans un communiqué. Ajoutant que heureusement, personne n’a été blessé lors de l’incident. L’affaire rappelle la controverse qui a éclaté lors du siège des camions, qui s’est terminé le 20 février à Ottawa, lorsqu’au moins un manifestant s’est approché d’un drapeau canadien avec une croix gammée. La Chambre des communes a immédiatement adopté, avec le consentement unanime, quatre propositions soumises par les libéraux condamnant l’utilisation de symboles nazis et antisémites, ainsi que toute « rhétorique islamophobe détestée et nuisible » et l’agitation de drapeaux racistes.

Il a été reconnu et filmé sur Twitter

Des vidéos et photos circulant sur Twitter ces dernières semaines montrent clairement Amine Batbouti arborant un drapeau nazi. De temps à autre, il s’adresse à des résidents d’Ottawa qui, apparemment déçus par sa présence, lui demandent à plusieurs reprises de partir. Extrêmement actif sur son compte Twitter, l’intéressé a également confirmé mercredi avoir reçu un appel d’un enquêteur du SPO, qui semble s’interroger sur l’attitude des autorités à son égard, se demandant s’il s’agissait d’un film. Le 12 mars, Amine Batbouti écrivait sur Twitter qu’elle avait hissé son drapeau nazi “haut et fier” devant le Parlement. Les propos qu’il a tenus les jours précédents montrent également qu’il aurait réservé un hôtel et un billet de train pour se rendre précisément à Ottawa, avec son drapeau, afin de participer à une manifestation. Il a ensuite dit qu’il était revenu à Montréal le lendemain. Dans un communiqué, la police d’Ottawa a déclaré jeudi qu’elle “n’approuve en aucune façon les incidents motivés par la haine”. Ses agents mèneront une “enquête approfondie sur tous les cas qui ont été signalés”, a-t-on assuré. Ainsi, toute personne victime d’un crime haineux est appelée à communiquer avec le SPO au numéro 613-236-1222, ext. 7300. Un signalement peut également être effectué en ligne. Pour fournir des informations sur ce cas ou sur tout autre cas de manière anonyme, vous pouvez également contacter le Centre Échec au crime au 1-800-222-8477 (TIPS) ou en ligne à crimestoppers.ca.