La lutte contre l’islam et la défense du bien-être animal d’un côté, la sécularisation et la liberté religieuse de l’autre. Et, au milieu, le projet de Marin Le Pen d’interdire clairement et simplement aux femmes musulmanes de porter le voile en dehors de leur domicile et de la mosquée, ainsi que l’abattage rituel, sans étourdissement préalable, du bétail, permettant de proposer des produits halal et casher . viandes. Depuis une semaine, les deux candidats au second tour de la présidentielle ont mis à distance leur opposition à ces enjeux, qui ne manqueront pas d’être présents à la télévision face à face avec une personne qui les opposera mercredi. 20 avril. Les conversations répétées depuis plus de quinze ans sur les mères accompagnatrices de voyages scolaires ou les élèves couverts semblent soudain bien loin. Avec le voile, la candidate d’extrême droite affirme qu’elle n’interdit pas un symbole religieux, mais “un uniforme islamiste”. En cas d’infraction, une femme couverte d’un tel foulard « islamiste » dans la rue ou dans un lieu ouvert au public serait punie d’une amende et d’une amende. Interrogé sur l’opportunité d’une telle répression, le candidat du Rassemblement national (RN) fait le parallèle avec le contrôle de l’obligation du port de la ceinture de sécurité, que “les policiers savent très bien faire respecter”. “Pour l’usage du masque, on a bien fait pour 65 millions de Français”, a déclaré Jean-Philippe Tanguy, directeur de campagne adjoint. “Je parie que quand la loi changera, tout le monde obéira à la loi”, a assuré Marine Le Pen à France Inter, mardi 12 avril. Lire aussi : Comparez les programmes d’Emanuel Macron et de Marin Le Pen pour la présidentielle
La candidate d’extrême droite a officialisé son intention de faire voter un projet de loi en février 2021. En effet, l’interdiction y est plus large que le voile que certains musulmans portent sur la tête, puisque l’article 10 de ce document prévoit d’interdire dans l’espace public les pancartes ou les vêtements qui constituent en eux-mêmes une confirmation claire et ostentatoire des idéologies [islamistes] Certaines barbes pourraient-elles aussi être considérées comme islamistes ?M. Tanguy ne l’exclut pas, certains tenants de cette idéologie étant en train de “définir la barbe islamiste avec une grande précision”, a-t-il dit.

“Un uniforme islamique” pas “musulman”

Emanuel Macron a dénoncé, vendredi 15 avril, à franceinfo, “un projet extrême” qui ferait de la France “le premier pays au monde à interdire le voile en public”. Critique une telle interdiction dans le domaine de la liberté religieuse. “Interdire toute pancarte religieuse en public n’est pas laïc”, a déclaré le candidat à la présidentielle dans une interview à Brut en ligne le 8 avril. Selon lui, si ce travail était fait, la Constitution obligerait Mme Lepen à interdire également dans la rue “la kippa, la croix, les autres signes religieux” afin de ne pas discriminer entre les fidèles. Vous devez lire 59,28% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.