Dans l’ensemble, les zones touchées ne sont pas très grandes, avec un total de 1 000 mètres carrés de végétation brûlée. “Les pompiers sur place poursuivent les opérations d’extinction et de reconnaissance”, indique la communication du Service d’incendie et de secours d’Esson (Sdis). Pour cette raison, l’hélicoptère de la Sécurité Civile a été mis à la disposition du Commandant des Opérations de Secours pour une visibilité complète de la forêt.” Cette intervention massive n’a pas entraîné de perturbation du trafic sur la RN 6, pourtant fortement perturbée. Au total, 35 sapeurs-pompiers ont été mobilisés avec l’aide de cinq camions-citernes. Les agents de l’ONF (Office National des Forêts) les ont assistés au mieux dans leurs manœuvres : « Notre rôle est de faciliter l’accès à la forêt pour les pompiers, de leur fournir des cartes et notre connaissance du terrain pour qu’ils puissent accomplir leur mission, ” commente Patrick Laurent, sous-chef de cellule territoriale à l’ONF.

Appel à la “vigilance citoyenne”

Selon une source à l’ONF, les incendies sont majoritairement d’origine humaine, “essentiellement à cause de jets de mégots de cigarettes”. Dès lors, la maire de Montgeron (LR) Sylvie Carillon, dont la commune borde la forêt de Sénart, appelle à la “vigilance citoyenne” pour éviter tout nouveau départ de feu dans les heures à venir. Le dernier grand incendie de la forêt de Sénart remontait au 10 octobre 2018. Près de 57 hectares de forêt avaient été détruits, dans le secteur très fréquenté de la maison du forestier Montgeron. “Après les grands incendies de 2006, il y a eu une longue période d’accalmie”, commente Patrick Laurent. Un lien entre l’ONF et les pompiers avait été perdu, ce qui a rendu les interventions difficiles en 2018. Mais depuis, nous avons fait de gros efforts pour améliorer la coopération entre nous. Symbole de cette coopération renforcée, il a remis des cartes plus fonctionnelles de la forêt de Sénart au chef des opérations de lutte contre les incendies, Franck Walusinski. “Ils sont plus pratiques, c’est ce qui fait la différence sur le terrain”, conclut Patrick Laurent.