Beaucoup d’entre eux s’accrochaient à de lourds conteneurs remplis de ciment pour empêcher une éventuelle évacuation, a expliqué l’un d’eux à l’Agence française. Au premier rang, face à des CRS, une quinzaine étaient de face, assis en position méditative. Une grande banderole bloquait la rue, comme un rideau de théâtre : “Ce monde se meurt, construisons le suivant”, tandis que des militants, agitant des drapeaux colorés, répétaient des slogans tels que “Nous sommes chauds, chauds, chauds, plus chauds que le climat”.

“Nous rejetons les idées d’extrême droite, bien sûr”

La police est restée discrète à minuit. Un marché de plein air s’est poursuivi sur un trottoir, un guide conférencier a décrit la Porte Saint-Denis à un petit groupe de touristes, le métro est resté ouvert, la circulation automobile a été légèrement perturbée ce samedi matin très calme. “Nous avions prévu de rester trois jours”, a déclaré une porte-parole à l’AFP lundi soir. A 11 heures, il estimait qu’il y avait 1 000 militants. “Le processus électoral ne répond plus aux besoins de la population” sur les questions écologiques, a-t-il expliqué, estimant notamment que l’Assemblée citoyenne pour le climat était devenue un “masque”. “Nous invitons les citoyens à participer”, a déclaré le porte-parole, promettant des conférences et des causeries dans ce “grand marché” des boulevards. Le passage entre les deux tours de l’élection présidentielle a été décidé fin janvier, a indiqué la porte-parole, qui s’est plainte que le débat écologique était “invisible”. “Nous rejetons les idées d’extrême droite, bien sûr”, a-t-il déclaré. “Le blocus et l’occupation de l’espace public vont s’intensifier”, a-t-il prévenu, soulignant le caractère non violent du mouvement.