OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP Face à la sécheresse et aux évanouissements des randonneurs du Mont-Blanc, une décision radicale du maire VACANCES – Deux refuges permettant l’ascension du Mont-Blanc ont été fermés en raison du “danger de mort” que représentent de nombreuses chutes de pierres dues à la sécheresse, a annoncé vendredi le maire de Saint-Gervais (Haute-Savoie). “Aujourd’hui, on voit des grimpeurs se rendre toute la journée dans le massif, en permanence, comme si on était à Disneyland ou au Parc Astérix”, s’indigne Jean-Marc Peillex, maire de Saint-Gervais, la commune au sommet du Mont-Blanc. . . “Ils s’en foutent, ils s’en foutent de nous, les gendarmes, et c’est pour ça qu’on a décidé de fermer les refuges du Goûter (120 places) et de Tête rousse (74 places), ainsi que le camp de base qui permet entre 40 et 50 campements », explique-t-il le maire, confirmant une information du Dauphiné Libéré. Peillex entend ainsi “montrer qu’il n’y a plus d’hébergement” dans l’ascension du “Toit de l’Europe”. « Alors que nous avions déconseillé la remontée, (jeudi) après-midi, 79 personnes se trouvaient au refuge (Goûter) », a-t-il ajouté.

“Nous allons à la destruction”

La décision a été prise en raison du risque de gravir le Mont-Blanc pendant plusieurs semaines compte tenu de la sécheresse, de la saison chaude et des rochers coupants qu’elle occasionne, selon le maire de la commune de 5.700. Leur nombre croissant est un indicateur du changement climatique. “On va vers une catastrophe”, prévient l’édile, et “traverser le couloir du Goûter représente un vrai risque de mort”, insiste-t-il. Alors que l’escalade est découragée depuis la mi-juillet, “beaucoup” d’alpinistes ignorent les recommandations et se dirigent quand même vers le plus haut sommet d’Europe de l’Ouest. En accord avec les tuteurs des réfugiés, le président des guides de Saint Gervais et la préfecture, cette mesure sera en vigueur jusqu’à ce que “les conditions reviennent à la normale”. “Mais avec la météo d’aujourd’hui, on sait que ce ne sera pas avant début septembre”, conclut le maire Saint-Gervolain. Mercredi, Jean-Marc Peillex a annoncé son intention d’exiger une caution de 15 000 € aux grimpeurs qui défient les recommandations, basée sur le coût moyen d’une opération de sauvetage en montagne et les prix pratiqués par les pompes funèbres, bien qu’il n’ait aucun moyen légal de demander la.