Deux jours plus tôt, le ministre s’était rendu dans la capitale gauloise pour inaugurer un centre de rétention administrative (CRA) et rencontrer des policiers agressés le 20 juillet dans le quartier de la Guillotière. Grégory Doucet a alors refusé de rencontrer le ministre. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin l’invite, dans sa lettre, à “participer aux discussions pour mieux coordonner les réponses” face aux problèmes d’insécurité dans la ville. Très strict avec le maire de Lyon, Gérald Darmanin lui fait plusieurs propositions : les effectifs de la police municipale “doivent être significativement renforcés”, écrit-il, soulignant que leur nombre semblait même avoir diminué par rapport à 2020. Le ministre évoque également la installation de vidéosurveillance, demandée « à plusieurs reprises par le préfet ». Et il évoque « l’expulsion active des images vidéo de sécurité », c’est-à-dire leur partage avec la police : « Personne ne comprend que Lyon est l’une des deux seules grandes villes de France à refuser de fournir cet outil à la Police nationale. “Au-delà des querelles politiques dont personne ne se soucie, je pense qu’il est temps de renouer le dialogue avec les habitants et la police de la République.” Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur lettre au maire de Lyon Grégory Doucet Afin “d’apaiser” le quartier de la Guillotière, Gérald Darmanin suggère également que le maire de Lyon promulgue des “arrêtés contre les rassemblements, limités à certains horaires et jours” et fasse valoir son droit de préférence dans le but de favoriser “la diversification commerciale du quartier”. , afin de limiter la prolifération des entreprises communautaires ». Le ministre de l’Intérieur dénonce enfin le projet de piétonnisation d’une partie du quartier, synonyme, selon lui, de « dégradation de la sécurité au regard de la physionomie du quartier ». Cette lettre fait suite à un déplacement du ministre dans le quartier de la Guillotière, deux jours plus tôt, où il était venu exprimer son soutien aux policiers agressés le 20 juillet. La visite avait été boycottée par Grégory Doucet, qui réclamait 300 policiers nationaux supplémentaires. Depuis, le ministre de l’Intérieur a insisté sur le fait qu’”il y a eu plus de 100 policiers supplémentaires” à Lyon depuis qu’il est ministre, que 200 policiers aux frontières supplémentaires arrivent en janvier et qu’une nouvelle brigade CRS est maintenue en permanence. L’absence de Grégory Doucet a été qualifiée de « grave erreur » par le ministre, qui a néanmoins laissé la porte ouverte à de futures discussions. Ce dernier, quoi qu’il en soit, prévoit de revenir dans la région de la Guillotière le 5 septembre afin de “débriefer l’évolution de la situation”.