Le gouvernement affirme qu’il s’agira d’une augmentation “sans précédent”. Le pouvoir exécutif souhaite augmenter de 11,4%, soit de 12,5 milliards d’euros, les crédits alloués aux ministères de l’Éducation, du Travail et de la Solidarité dans le budget 2023, a annoncé le représentant du ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, dans un entretien que a été publié. Lundi 8 août aux Echos. “Le budget de l’emploi augmentera spécifiquement de 6,7 milliards, notamment pour financer la montée en puissance de la force d’apprentissage, avec un objectif d’1 million d’apprentis d’ici la fin du quinquennat”, a-t-il précisé. Lire aussi : Article pour nos abonnés Budget : la Cour des comptes alerte sur le cap budgétaire du nouveau quinquennat
Le ministère de l’Education nationale “bénéficiera d’une hausse historique (+ 3,6 milliards) de ses crédits. L’engagement du président de la République de poursuivre la revalorisation salariale sera respecté et aucun enseignant n’entrera dans la carrière avec moins de 2.000 euros nets”, a assuré M. Attal.

Des majorations pour l’équité et la transition écologique

Des crédits supplémentaires seront également alloués aux ministères de la Défense, de l’Intérieur, de la Justice et des Affaires étrangères, a indiqué le ministre, promettant une augmentation budgétaire de “6,1 milliards d’euros”. « Une augmentation très significative que nous assumons pour répondre notamment à l’engagement d’augmenter les crédits de l’armée de 3 milliards en 2023, mais aussi aux objectifs sécuritaires de Beauvau, qui prévoit le doublement de la présence des armées. l’ordre sur le terrain d’ici 2030 », a déclaré M. Attal. Lire l’édito “Le Monde” : Le budget 2022 et les plafonds “toujours plus dépenser”
Le budget du ministère de la Justice augmentera de 8% “afin de poursuivre le recrutement de nouveaux magistrats et de répondre aux projets de construction de nouvelles prisons”. Quant aux ministères de la transition écologique et de la cohésion territoriale et celui de l’agriculture, “ils disposeront de 3,3 milliards d’euros supplémentaires”.

Engagement à réduire les dépenses publiques

Malgré ces augmentations, “les dépenses publiques au sens large vont baisser de 0,3% en volume l’an prochain”, explique M. Attal, avant d’ajouter : « Le document (…) prévoit que les crédits du budget de l’Etat s’élèveront à 339 milliards d’euros en 2023, soit une quasi-stabilité en valeur par rapport au niveau de la loi de finances transformatrice et une baisse de 2,5 % en volume. Cela permettra de maintenir l’objectif de déficit à 5% du PIB [produit intérieur brut] l’année prochaine en finançant nos priorités. » En revanche, le ministre ne donne pas de détails sur les projets d’économies qu’il faudrait faire pour équilibrer ce budget. Le projet de loi de finances 2023, qui sera débattu à l’Assemblée nationale à l’automne, promet des discussions musclées avec l’opposition. Lire aussi : L’article est pour nos abonnés Pouvoir d’achat : le prochain budget sera politique
Le monde avec l’AFP