• Lire aussi : Violences à Gaza : le bilan s’élève à 24 morts, dont six enfants • Lire aussi : Raids à Gaza : réactions internationales Dans la soirée, Oded Basiok, chef du département des opérations de l’armée de l’Etat hébreu, a envoyé un communiqué à l’AFP dans lequel il confirme que “la haute direction de la branche militaire du Jihad islamique à Gaza a été neutralisée”. “La bataille n’en est qu’à ses débuts”, a déclaré plus tôt Mohammed Al-Hidi, le chef du groupe armé qui tire des roquettes sur le territoire israélien. Des sources égyptiennes ont indiqué à l’AFP que Le Caire, intermédiaire historique entre Israël et les groupes armés de Gaza, tentait de mettre en place une médiation. Lors d’un discours, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré qu’il travaillait “sans relâche” pour ramener le calme. Pourtant, sur le terrain, les échanges de tirs se sont poursuivis dans la nuit de samedi à dimanche, selon des journalistes de l’AFP à Gaza. Israël “ne négocie pas actuellement de cessez-le-feu”, a déclaré un porte-parole de l’armée israélienne. L’armée israélienne a commencé vendredi à frapper l’enclave assiégée de 2,3 millions de personnes dans une “frappe préventive” contre le Jihad islamique, a-t-il dit. En représailles, environ 400 projectiles – roquettes et obus de mortier – ont été tirés au cours des dernières 24 heures depuis Gaza, selon un responsable israélien. La plupart ont été interceptés par le bouclier antimissile, a indiqué l’armée, et deux personnes ont été légèrement blessées par des éclats d’obus, ont indiqué des secouristes. Samedi après-midi, des sirènes d’alerte ont retenti dans la métropole israélienne de Tel-Aviv pour la première fois depuis cette nouvelle escalade. Les hostilités ont déjà privé Gaza, une petite bande de terre coincée entre l’Égypte, la Méditerranée et Israël, de sa seule centrale électrique. Il “a cessé (de fonctionner) faute” de carburant, a annoncé samedi la compagnie d’électricité. L’État juif a bouclé les passages frontaliers ces derniers jours, coupant ainsi les livraisons de diesel. La coordinatrice humanitaire de l’ONU (Ocha) dans les Territoires palestiniens, Lynne Hastings, a demandé que « le carburant, la nourriture et les fournitures médicales » soient autorisés dans l’enclave. C’est l’arrestation d’un chef du Jihad islamique en Cisjordanie en début de semaine qui a conduit à cette nouvelle confrontation. Craignant des représailles, les autorités israéliennes ont déclaré lancer une opération à Gaza, une petite enclave dirigée par le mouvement islamiste Hamas et où le Jihad islamique est retranché. Les forces israéliennes ont également arrêté en Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967 par l’Etat hébreu, 19 membres du groupe considéré comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne. Après les premiers raids, le Jihad islamique a accusé l’État juif de “déclencher une guerre”. Pour Yaïr Lapid, il s’agit d’une “opération anti-terroriste précise face à une menace immédiate”, celle du Jihad islamique, “un assistant de l’Iran” qui veut “tuer des Israéliens innocents”. En 2019, la mort d’un commandant du Jihad islamique dans une opération israélienne avait déjà déclenché plusieurs jours d’échanges de tirs meurtriers. Le Hamas, qui a combattu Israël dans quatre guerres depuis sa prise de pouvoir en 2007, a gardé ses distances.