Publié à 10h32
André Dubuc La Presse
Les modalités de l’offre de CDPQ n’ont pas été divulguées. Le quotidien économique Les Échos rapportait la semaine dernière l’intérêt de la Caisse pour Akiem. Elle a affirmé que la SNCF avait reçu des offres de prétendants valorisant la filiale entre 2,5 et 3 milliards d’euros (entre 3,2 et 3,9 milliards de dollars canadiens). Akiem a enregistré des revenus de 220 millions d’euros (environ 280 millions de dollars canadiens) et un bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement d’environ 150 millions d’euros (près de 200 millions de dollars canadiens) en 2021. L’entreprise possède une flotte de plus de 600 locomotives, 46 trains de voyageurs et environ 250 employés. Caisse a souligné que 75% de la flotte d’Akiem est électrique. « Akiem apporte une réponse durable aux enjeux de décarbonisation des transports, une solution qui nous a plu dès le départ », commente Emmanuel Jaclot, Senior Vice President et Head of Infrastructure. Akiem sert 80 clients dans 21 pays. La propriété d’Akiem est partagée à parts égales entre SNCF et DWS. Avant d’être retenue, l’offre de CDPQ est soumise aux procédures de consultation en place au sein du Groupe SNCF et d’Akiem. Les autorités de la concurrence auront également leur mot à dire. « Nous sommes ravis de la perspective d’un engagement de CDPQ, qui permettra à Akiem de poursuivre ses investissements pour soutenir sa croissance à long terme sur les marchés européens de la location de locomotives et de trains voyageurs », a déclaré Fabien Rochefort, président du groupe Akiem. « De par sa taille et son positionnement sur l’ensemble de la chaîne de valeur, notamment en maintenance, Akiem dispose d’avantages compétitifs significatifs pour bénéficier de la croissance attendue du marché de la location de locomotives à travers l’Europe », a déclaré Emmanuel Jaclot, premier vice-président et responsable des infrastructures à la CDPQ. , dans le même communiqué. L’an dernier, la Caisse a acquis Ermewa, une autre filiale de la société française des chemins de fer. Elle est également copropriétaire d’Eurostar avec la SNCF.
La Caisse aime la France
L’attractivité de la Caisse auprès des entreprises françaises ne se limite pas à la SNCF. Le gestionnaire d’actifs des régimes publics de retraite et d’assurance a doublé les montants qu’il a investis en France en cinq ans pour atteindre près de 15 milliards d’euros (environ 20 millions de dollars canadiens), soulignait le journal français en mai dernier.
“Nous avons de fortes ambitions en Europe et en France en particulier. Nous avons un réel intérêt à y développer des capitaux”, confiait alors le patron Charles Emond aux Échos.
Ses investissements en France ont connu des hauts et des bas, comme sa participation dans le train Eurostar qui a nécessité une injection de capital ou la baisse de 1,5 milliard de dollars de la valeur de son investissement dans Alstom en quelques mois.
Avec la Presse canadienne