L’imam Hassan Iquioussen, dont la prolongation a été suspendue par la justice vendredi, est fiché S depuis 18 mois, a appris BFMTV ce dimanche de source policière, confirmant une information de JDD. Le tribunal administratif de Paris avait estimé vendredi que l’expulsion de l’imam, qui avait été ordonnée par le ministère de l’Intérieur, porterait une “atteinte disproportionnée” à sa “vie privée et familiale”. Gérald Darmanin a annoncé dans la foulée qu’il ferait appel de cette décision devant le Conseil d’Etat. “Décidé à lutter contre ceux qui tiennent et diffusent des propos à caractère antisémite et contraires à l’égalité des femmes et des hommes, je fais appel au Conseil d’État contre la décision de suspension”, a tweeté la ministre peu après l’annonce de la décision. .
“Loin des sirènes des médias, la loi”
Le tribunal a, pour sa part, jugé que « le seul motif tiré de l’existence d’actes de provocation explicite et intentionnelle à la discrimination à l’égard des femmes ne [peut] justifier la mesure d’éloignement sans atteinte grave et manifestement disproportionnée à son droit à une vie privée et familiale normale. » La décision rappelle notamment que l’imam est né et réside en France avec sa famille. Le ministre de l’Intérieur a annoncé la semaine dernière l’expulsion imminente du prédicateur d’origine française mais citoyen marocain accusé par les autorités françaises d’avoir tenu des propos antisémites, homophobes et “anti-femmes” lors de prêches ou conférences tenus il y a près de 20 ans pour certains. “A bas les sirènes des médias, la loi”, a salué Me Lucie Simon, l’avocate du prédicateur, sur Twitter.