A une semaine du second tour, les deux candidats, Emanuel Macron et Marin Le Pen, sont invités à l’émission “Sept à Huit” de TF1 ce dimanche 17 avril. En guise d’avant-goût du débat entre les deux tours, les finalistes de l’élection présidentielle ont répondu aux questions d’Audrey Crespo-Mara en disant ce qu’ils pensent les uns des autres. Lors de l’entretien, Marin Lepen a regretté l’attitude du président sortant à son égard.

“Agressif et brutal” pour Marin Lepen

“La tristesse que j’ai dans ce second tour, c’est la barbarie d’Emanuel Macron. Je le trouve très violent, très brutal envers moi, très agressif et parfois même offensant. Ce n’est pas utile. C’est triste parce qu’on aurait pu avoir un” un second tour de bon haut niveau avec un président sortant », a-t-elle expliqué. “L’une des caractéristiques d’Emanuel Macron est une forme de profond mépris des Français. Inutile de dire qu’en cinq ans, les Français se sont rendus compte qu’il avait une forme de cruauté à leur encontre”, a-t-il ajouté. Dans sa discussion ratée en 2017, Marin Lepen déclare s’être préparée et reconnaît sa piètre prestation : “J’ai échoué, j’ai trébuché et je me suis relevée. Et je pense, modestement, que je suis retourné travailler sur le terrain. Après cet échec de la Présidentielle de 2017, j’ai dû aller puiser des forces en moi pour me relancer dans ce combat politique.

Sa dernière candidature ?

Pour savoir si dans cette querelle politique cette dernière a « maigri » de l’image de son père, elle précise qu’elle a toujours gardé son nom, « même quand je me suis mariée. Il est synonyme d’agressivité. “Je suis fier de ce nom. Je n’ai aucun problème avec ça.” Peut-être sera-t-elle la candidate de sa dernière candidature cette année. “C’est simplement venu à notre connaissance à ce moment-là. Au début oui. Désormais, je ne pourrai plus quitter la défense des Français. “Il y aurait un vrai manque dans ma vie.” elle répondit.

Macron veut “montrer les incohérences” de Le Pen

Si le président sortant a moins ciblé Marin Lepen lors de son entretien, il a toutefois mis en garde contre les “extrêmes” qu’il n’a pas réussi à limiter. “Nous avons eu une pandémie historique comme si nous n’avions pas eu un siècle et maintenant une guerre en Europe. Nous l’avons gardée, mais ces crises, comme toujours, alimentent les peurs, les extrémistes les exploitent sans proposer de solutions. Alors, effectivement, les extrémistes ont pas tombés, car “ils ont été nourris par ces crises historiques”, rappelle-t-il. Nous avons fait face à des crises. Ces crises alimentent les peurs. Les extrémités jouent avec les peurs. Ils en profitent. Ils se sont nourris de ces crises historiques. Ils n’offrent pas nécessairement de solutions. Emmanuel Macron Et de préciser qu’”il ne regrettait pas, car j’ai fait campagne autant que j’ai pu et j’ai présidé autant que j’ai dû. “Ce sont les limites d’être président et candidat.” L’Emmanuel Macron de 2022 est-il différent de celui de 2017 ? “J’ai acquis de l’expérience. C’est la différence. Et puis, j’ai gardé l’énergie que j’avais il y a 5 ans et la même liberté.” @EmmanuelMacron pic.twitter.com/F7LfHPYreQ – Sept à huit (@ 7a8) 17 avril 2022 Concernant sa mission et la préparation de la discussion entre les deux tours, il veut “montrer les incohérences d’un projet (cette note de son auteur Marin Le Pen) qui s’est jusqu’ici déroulé de manière déguisée. C’est un moment de clarification. J’ai un travail qui mérite d’être connu et j’ai le sentiment que celui de l’extrême droite mérite d’être précisé. » A la question de savoir si cela pourrait être sa dernière candidature, Emmanuel Macron a répondu : “Je ne me projette jamais en faisant ces scénarios. Je serai de nouveau libre avec ses convictions”. La dernière candidature d’@EmmanuelMacron ? “Je ne me projette jamais en faisant ces scénarios. Pour s’engager, vous n’avez pas à penser à ce qui se passera “si”. Et le lendemain sera le lendemain. Je serai de nouveau libre avec ses convictions”. #SeptAhuit pic.twitter.com/3blJ2uzpYf – Sept à huit (@ 7a8) 17 avril 2022