AMIR COHEN / REUTERS Les combats entre Israël et le Jihad islamique se sont poursuivis samedi matin dans la bande de Gaza. PROCHE-ORIENT – Le Jihad islamique palestinien dans la bande de Gaza et Israël ont poursuivi, ce samedi 6 août, leurs échanges de tirs entamés la veille, dans ce qui représente la pire flambée de violence entre les deux ennemis en un an. Plus tôt dans la journée, alors que les tirs de roquettes continuaient de retentir sur des sites israéliens proches du territoire palestinien assiégé, des journalistes de l’AFP ont constaté que la ville de Gaza, sous le feu depuis vendredi, était paralysée. les rues sont désertes et les commerces fermés dans cette enclave saisie de 2,3 millions d’habitants minée par la pauvreté et le chômage. L’armée israélienne a poursuivi ses frappes dans toute l’enclave ciblant des sites appartenant au Jihad islamique jusqu’à l’aube. dit qu’il a spécifiquement touché un site de fabrication d’armes et causé une quinzaine de morts parmi les militants. Les autorités de Gaza ont fait état de 10 morts, dont une fillette de cinq ans, et de 79 blessés.
Vingt arrestations en Cisjordanie
La branche armée du Jihad islamique, les Brigades Al-Qods, a déclaré vendredi après que plus de 100 roquettes ont été tirées sur le territoire israélien qu’il ne s’agissait que d’une “première réponse” au meurtre d’un de ses dirigeants lors d’une frappe israélienne. Dans la nuit, les forces israéliennes ont également arrêté en Cisjordanie, un territoire détenu depuis 1967 par l’Etat hébreu, 19 membres du Jihad islamique, un groupe islamiste considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne. C’est l’arrestation en début de semaine d’un chef du groupe en Cisjordanie occupée qui a conduit à cette nouvelle confrontation armée. Les autorités israéliennes ont dit craindre des actions de représailles depuis Gaza, une petite enclave gouvernée par le mouvement islamiste Hamas et où le Jihad islamique est bien enraciné, et ont lancé une “frappe préventive”. Il s’agit du pire conflit entre l’Etat juif et des groupes armés à Gaza depuis la guerre de 11 jours en mai 2021, qui a fait 260 morts côté palestinien, dont des combattants, et 14 morts en Israël, dont un soldat, selon des sources locales. les autorités. . L’Egypte, intermédiaire historique entre Israël et les groupes armés à Gaza, travaille à la médiation et pourrait accueillir ce samedi une délégation du Jihad islamique, ont indiqué à l’AFP des responsables égyptiens à Gaza. La diplomatie égyptienne avait précédemment déclaré qu’elle menait des pourparlers “sans relâche pour calmer la situation et préserver des vies et des biens”.
Frappes préventives, selon Israël
Après les premiers raids, le Jihad islamique a accusé l’État juif de “déclencher une guerre”. “L’ennemi sioniste a commencé cette agression et doit s’attendre à ce que nous combattions sans pitié”, a déclaré son secrétaire général, Ziad al-Nakhala, dans une interview accordée à la chaîne de télévision libanaise Al-Mayadeen à Téhéran, la capitale iranienne. “Israël a mené une opération antiterroriste coûteuse contre une menace immédiate”, a déclaré vendredi à la télévision le Premier ministre israélien Yair Lapid, accusant le groupe armé d’être “un agent de l’Iran qui veut détruire l’Etat d’Israël et tuer des Israéliens innocents”. . “Nous ferons tout ce qu’il faut pour défendre notre peuple”, a-t-il déclaré. En 2019, la mort d’un commandant du Jihad islamique dans une opération israélienne avait déclenché plusieurs jours d’échanges de tirs meurtriers entre le groupe armé et Israël. Le Hamas, qui a combattu l’État juif dans quatre guerres depuis sa prise de pouvoir en 2007, avait gardé ses distances avec le conflit. À voir aussi sur Le HuffPost : Les funérailles d’un journaliste d’Al Jazeera tournent à l’affrontement à Jérusalem Vous ne pouvez pas voir ce contenu car vous avez refusé les cookies liés au contenu de tiers. Si vous souhaitez voir ce contenu, vous pouvez modifier vos préférences.