M. Bayu a estimé que le parti de Jean-Luc Melanson, arrivé en tête de la gauche à l’élection présidentielle, avait une “grande responsabilité” pour construire un “axe de résistance et de rotation” au sein de l’Assemblée nationale. Le mauvais résultat du candidat écologiste, Yannick Jadot, ne met pas en danger la présence des écologistes aux élections législatives, a-t-il également assuré. Alors que LFI écrivait à EELV, le Parti communiste français (PCF) et le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) proposaient de former une coalition pour les élections législatives, dont la base serait “un programme commun commun” à créer » par Jean-Luc Mélenchon, l’EELV a pour sa part proposé une « nouvelle approche », a expliqué M. Bayou. Il propose “au moins un pacte de non-concurrence, de non-agression”, qui pourrait alors déboucher, “si les discussions y sont proposées, sur une base commune de quelques propositions de fond, pour l’environnement, la justice sociale, la démocratie”. Concernant la répartition des candidatures, il appelle à une “normalisation proportionnelle, équilibrée”, qui tiendra compte du résultat des élections présidentielles, mais aussi des “sondages intermédiaires”, comme les européens ou les régionaux, dans lesquels les écologistes avaient noté une bonne cote. . . “La LFI a le choix entre asseoir la souveraineté à gauche (…) ou construire un axe de résistance et de rotation pour le pays”, a-t-il expliqué. Il a dit préférer lire la lettre de LFI comme “ouverte au dialogue”, tout en soulignant que les écologistes ne “regretteraient” pas leurs critiques à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon, alors que LFI voulait “expliquer aux électeurs”. “On ne comprend pas grand-chose à ce qu’on s’est dit pendant la campagne présidentielle, dit Bayou, ou dans les régimes autoritaires”. “Nous sommes bien conscients – y compris la compétition électorale et l’élection présidentielle – que les propos étaient plus irritants et cinglants qu’ils n’auraient dû l’être”, a-t-il reconnu. “Nous répondons favorablement à la proposition de discussions”, mais “nous ne pourrons pas tenir des commandes, l’écologie ne sera pas supprimée”.