Jean-Paul Fitoussi est décédé à Paris à l’âge de 79 ans. L’économiste Philippe Aghion, qui le consultait à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) au début des années 1990, lorsque Jean-Paul Fitoussi y dirigeait le comité consultatif économique, a également confirmé son décès. Lire aussi l’article pour nos abonnés Jean-Paul Fitoussi : “Les politiques économiques dont nous avons besoin aujourd’hui sont celles dont on a le plus ri”
Économiste keynésien et professeur au Po Poe, spécialisé dans les théories de l’inflation, du chômage et du rôle de la politique économique, il a également été membre du Conseil d’analyse économique (CAE), un organe consultatif auprès du gouvernement.

“Un ami de l’Italie”

Entre 2008 et 2009, au lendemain de la crise financière, il participe avec vingt-deux experts internationaux aux travaux du comité présidé par le prix Nobel d’économie, Joseph Stiglitz, et lancé par Nicolas Sarkozy pour mesurer la performance financière. . Lire aussi : Cet article est pour nos abonnés Jean-Paul Fitoussi : “On est très loin de la révolution statistique mondiale portée par la Commission Stiglitz”
Jean-Paul Fitoussi a également beaucoup travaillé en Italie, où il a enseigné à l’Université libre internationale d’études sociales (ou Luiss, pour la Libera Università degli Studi Sociali, en italien) à Rome, et a occupé un poste au conseil d’administration de Telecom Italia de 2004 à 2017. “Je suis attristé d’apprendre la disparition du professeur Jean-Paul Fitoussi, grand économiste à Sciences Po. Un pilier. Un ami. A qui je dois tant”, a réagi vendredi sur Twitter l’ancien chef du gouvernement italien Enrico Letta. De son côté, le ministre de la Fonction publique, Renato Bruneta, a salué “un compagnon de tant de luttes et un ami de l’Italie”. M. Fitoussi sera inhumé vendredi après-midi à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) près de Paris. Lire aussi : Article pour nos abonnés Retraites : « Que penser d’une ‘réforme progressive’ dont certaines catégories sont exclues pour ne pas από en souffrir ? »
Le monde avec l’AFP