Mis à jour hier à 21h48
Le 3 février, le président américain Joe Biden a annoncé la mort de l’ancien chef de l’Etat islamique Abu Ibrahim al-Hahimi al-Qurachi, qui a été explosé lors d’une opération des forces spéciales américaines dans le nord-ouest de la Syrie, une zone tenue par les djihadistes. Sa mort, ainsi que celle de l’ancien porte-parole du groupe, ont été confirmées par l’EI le 10 mars. « Nous annonçons, en nous en remettant à Dieu, une campagne bénie de vengeance » pour la mort du chef de l’État islamique, a déclaré Abu Omar al-Muhajir, porte-parole de l’organisation, dans une déclaration audio diffusée dimanche dans le Telegram assigné pour eux. L’EI a également appelé ses partisans à répéter leurs attaques en Europe, saisissant “l’opportunité” de la “croisade”, en référence à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Abou Hassan al-Hachimi al-Qourachi, le nouveau chef du groupe sunnite radical, le troisième du groupe depuis sa création, n’a jusqu’ici fait que peu de manchettes. Après une ascension fulgurante en 2014 en Irak et en Syrie voisine et la conquête de vastes territoires, l’EI a vu son soi-disant “califat” renversé sous le coup d’attentats successifs dans ces deux pays, respectivement en 2017 et 2019. Cependant, l’État islamique “maintient en grande partie une présence secrète en Irak et en Syrie et mène une insurrection continue des deux côtés de la frontière entre les deux pays”, selon un rapport de l’ONU publié l’année dernière. Dans ces deux pays, le groupe jihadiste retiendrait “au total 10.000 combattants actifs”, selon la même source. L’État islamique a également revendiqué des attaques en Afghanistan et au Pakistan, tandis que des groupes djihadistes affiliés sont également actifs en Afrique.