La troisième vague de chaleur qui touche actuellement la France se poursuivra la semaine prochaine, avec une vague de chaleur attendue vendredi sur la majeure partie du pays, a indiqué dimanche 7 août Météo-France. Dimanche et lundi, seuls deux départements – le Gard et le Vaucluse – sont concernés par une alerte canicule orange, a indiqué Christelle Robert, météorologue à Météo-France. “Le nombre de départements en vigilance orange devrait augmenter au cours de la semaine”, a-t-il prévenu. Par ailleurs, seize départements, pour la plupart situés autour des sommets des montagnes, sont en vigilance jaune aux orages (non représentés sur la carte). Côté température, “ça va se réchauffer partout, on va vers un nouveau pic de chaleur qui touchera la quasi-totalité de la France en fin de semaine, à commencer par le sud du pays”, a-t-il expliqué, les seules zones restant en dessous de 30°C en milieu de semaine et longeant la Manche. Lire aussi : Climat : en France, dépasser les 40°C devient la norme

Ce n’est pas une quatrième vague de chaleur

“Ce n’est pas la quatrième canicule, c’est la même qui a commencé le 31 juillet, qui continue”, même s’il y avait, depuis quelques jours, dans certaines zones du nord, plus d’air respirable, a souligné le météorologue. Dimanche en début d’après-midi, les endroits les plus chauds se trouvent dans l’Aude, les Pyrénées-Orientales, le Gard et l’Hérault. Des tempêtes bienvenues ont frappé dimanche la Corse, les Pyrénées et les Alpes. Sur Twitter, Météo-France Sud-Est a fait état d’une crue de la rivière Asco, en Corse, qui a reçu 17,9 millimètres d’eau en trente-six minutes. L’organisme a alerté sur le risque d’orages pouvant s’accompagner de grêle dans les vallées de la Tinée, de la Vésubie et de la Roya. Aucun risque particulier significatif n’est identifié dans les services de surveillance des tempêtes, a déclaré Mme Robert. Lire aussi : L’article est destiné à nos abonnés Sécheresse et chaleur : un mois historique de juillet 2022
Lundi, les températures augmenteront encore dans le sud-ouest et la basse vallée du Rhône, autour de 35°C à 38°C en moyenne. Progressivement, cette remontée du mercure se propagera vers le nord jusqu’à la Loire mardi, puis la Bourgogne, l’Ile-de-France et le centre-est jeudi.

A partir du 1er juin, huit nuits à 20°C ou plus, une seule en 2021

Malgré les tempêtes qui se développent ici et là, la sécheresse historique continue. Depuis le 17 juillet, l’indice d’humidité du sol est tombé en dessous de celui enregistré lors des sécheresses historiques de 1976 et 2003, a déclaré Robert. La végétation sèche, qui est un combustible facile, augmente le risque d’incendie. Dimanche, plus de 300 hectares ont brûlé dans le Finistère et le Morbihan. Lire aussi : Article pour nos abonnés Sécheresse : face à une ‘situation historique’, Elisabeth Borne met en place une cellule interministérielle de crise
Depuis le 1er juin, Paris a connu huit nuits où la température a été supérieure ou égale à 20°C, contre une seule à l’été 2021, onze en 2020 – tout l’été – et seize en 2003 et 1976. Nîmes a déjà ont connu quarante nuits à ce seuil depuis le 1er juin, contre trente en 2021, quarante et une en 2019, cinquante-deux en 2003 et huit en 1976. Le monde avec l’AFP