Au lendemain de la grève de la prison d’Olenivka qui a fait “plus de 50 morts”, selon les autorités ukrainiennes, la France a exprimé ce samedi, dans un communiqué, “son horreur face aux informations faisant état de meurtres et d’actes de torture contre des prisonniers de guerre ukrainiens” en le même centre de détention. « Si ces informations sont confirmées, les auteurs et tous les responsables de ces crimes, qui violent de manière flagrante le droit international humanitaire, devraient être tenus responsables de leurs actes. Comme il ne peut y avoir d’impunité pour les crimes de guerre, la France coopère activement et avec l’Ukraine autorités judiciaires et la Cour pénale internationale », a poursuivi France Diplomatie. L’Union européenne a condamné vendredi soir “les atrocités commises par les forces armées russes et leurs auxiliaires”, dans un communiqué de presse du chef de la politique étrangère Josep Borrell qui visait à la fois l’attentat à la bombe contre la prison et les allégations de torture et de dégradation d’un prisonnier ukrainien. dont la vidéo a circulé sur les réseaux sociaux.

Accusations mutuelles

Vendredi soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié le bombardement de la prison d’Olenivka, dans la région de Donetsk des territoires occupés de l’est de l’Ukraine, de “crime de guerre russe délibéré”. Dans un premier temps, c’est Moscou qui a mis en cause Kyiv, la commission d’enquête russe accusant les forces ukrainiennes d’avoir « tiré sur la prison où sont détenus les membres du régiment d’Azov, à l’aide de missiles américains du système Himars ». Mais l’Ukraine a rapidement démenti avoir pris pour cible des infrastructures civiles ou des prisonniers de guerre, assurant que l’armée “respecte pleinement les principes et normes du droit international humanitaire”. L’état-major ukrainien a estimé qu’il allait donc “accuser l’Ukraine d’avoir commis des crimes de guerre” et “camoufler les tortures de prisonniers et les exécutions” qui y étaient “commises”. Selon les services de renseignement ukrainiens, l’attaque “a été menée par des mercenaires de la division Wagner” et “n’a pas été coordonnée avec la direction” du ministère russe de la Défense, a ensuite précisé l’état-major ukrainien. L’article original a été publié sur BFMTV.com