La Russie a réagi après avoir perdu son vaisseau amiral la veille. Pendant ce temps, la relation entre Emanuel Macron et Volodymyr Zelensky se réchauffe lorsqu’une dispute a éclaté.
• Au moins 14 morts à Kharkov
Vendredi a été une journée particulièrement meurtrière à Kharkov, dans le nord-est de l’Ukraine. À midi, le bureau du procureur général d’Ukraine a déclaré au Telegram que sept civils avaient été tués et 27 autres blessés dans des tirs russes sur des bus d’évacuation. Plus tard dans la journée, le gouverneur régional Oleg Sinegubov a déclaré que sept personnes avaient été tuées et 34 blessées dans l’explosion d’une bombe près d’un quartier résidentiel. Selon le responsable, parmi les victimes se trouve un enfant de sept mois.
• Représailles russes après le naufrage de son vaisseau amiral
Au lendemain du naufrage marqué du Moskva, navire amiral russe, Moscou a réagi. Sans reconnaître qu’il avait été coulé par des missiles ukrainiens, la Russie avait promis d’intensifier ses bombardements sur Kiev. “Le nombre et l’ampleur des attaques à la roquette sur des sites à Kiev augmenteront en réponse à toutes les attaques terroristes et sabotages perpétrés sur le sol russe par le régime nationaliste de Kiev”, a déclaré le ministère russe de la Défense. Une cible importante a également été touchée, car il s’agit d’une usine qui fabrique des missiles Neptune, qui sont utilisés pour frapper Moskva. Situé à une trentaine de kilomètres de la capitale, le bâtiment a été endommagé. L’ambassadeur d’Ukraine en France a toutefois tenu à relativiser sur BFMTV, expliquant qu’”il ne restait plus rien”.
• 6 673 crimes de guerre enregistrés par le bureau du procureur général
Ce vendredi, le bureau du procureur général d’Ukraine a publié un résumé des crimes de guerre enregistrés dans le pays depuis le début de l’invasion russe. Au total, selon ces chiffres, 6 673 crimes de guerre ont été enregistrés. Dans les données fournies par les autorités, on apprend également que 198 enfants ont été tués depuis le début du conflit. Dans le même temps, l’enquête à Boutsa continue de caractériser les exactions commises par l’armée russe. Selon le chef de la police de la région de Kiev, Andrei Nebitov, “95% des personnes ont été abattues avec des fusils de haute précision ou d’autres armes légères”.
• L’Ambassade de France retourne à Kiev
Après plus d’un mois à Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine, l’ambassade de France a officiellement regagné Kiev ce vendredi. Pour l’occasion, le drapeau tricolore a été hissé devant les caméras. “C’est un moment de satisfaction et de joie, cela signifie que Kiev n’est pas conquise”, a déclaré Etienne de Ponsin, ambassadeur de France en Ukraine. S’il assure que les conditions de sécurité sont suffisantes pour le retour d’une petite équipe diplomatique, il reconnaît que Kiev n’est plus la ville qu’il a quittée en mars. “C’était une capitale de la paix, maintenant nous avons une capitale de la guerre”, a-t-il déclaré. Il a également annoncé que 200 ressortissants français sont toujours présents en Ukraine.
• Pas de tension entre Emanuel Macron et Volodymyr Zelensky
Le directeur de cabinet adjoint de Volodymyr Zelensky, Igor Zhovkva, s’est confié vendredi à BFMTV. Il est notamment revenu sur le refus d’Emanuel Macron de parler de génocide en Ukraine, que le président ukrainien avait jugé “blessé”. “La situation ne s’est jamais aggravée, nos deux présidents entretiennent d’excellentes relations”, a déclaré le conseiller à notre antenne. Il a même assuré comprendre la position du chef de l’Etat français. “D’après ce que j’ai compris, Emanuel Macron parle de la définition juridique du génocide et du fait que les avocats doivent travailler sur cette question”, a déclaré Igor Zovkva. Il en a profité pour remercier la France pour ces actions en faveur de l’Ukraine. Anthony Audureau avec l’AFP