“Il est insupportable, il se promène dans un marché et participe à la diabolisation du RN. “Si ça passe, ça institutionnalisera le racisme systémique, ce serait une catastrophe”, a déclaré Laurie, 22 ans, une militante “révolutionnaire” de Lyon, au milieu des sifflets et des insultes. Les gendarmes sont arrivés sur place pour sécuriser la promenade.
Lors de la promenade Marine Le Pen sur le marché de Pertuis, plusieurs moments de tension avec des militants antifascistes. Ici, un homme demande au candidat de partir, vendredi 15 avril 2022. AGNES DHERBEYS / MYOP POUR “LE MONDE”
Lors de son selfie, Marine Le Pen a été interpellée par une femme portant un voile de dentelle blanche, Fatima Benmalek, 70 ans, d’origine algérienne, sur son projet d’interdire le port du voile dans les espaces publics et privés. La candidate a soutenu l’oppression des femmes dans certains quartiers, dont les “filles”, tout en démentant les affirmations de ses proches selon lesquelles les femmes masquées seraient les mêmes islamistes.
“Pourquoi ne me répond-il pas ?”, a réagi l’habitant après cet échange. C’est toujours l’Islam et le hijab, mais les Harkis sont de retour avec leurs voiles. Chacun a son choix. S’il est contre le voile, pourquoi prend-il des selfies avec des femmes couvertes ? Il a fait une très grave erreur en disant que Bourguiba [président de la Tunisie de 1957 à 1987] interdit le voile en Algérie. Vous voulez être président et vous ne connaissez pas les présidents des pays du Maghreb. Ensuite, ce sont les gens qui choisiront, peut-être que la chance leur sourira. »
Un commerçant marseillais commente devant le comptoir avec ses saucisses à la foule autour de l’arrivée du candidat : ”Ça craint. Alors, sans partager ses idées, c’est une voix qu’il faut entendre”.
Une femme d’une soixantaine d’années, un panier à salade à la main, s’éloigne du colis en criant : « Ça va très mal. S’il est élu, les choses iront mal ici. »
AGNES DHERBEYS / MYOP POUR “LE MONDE” Ivanne Trippenbach