Lamya Essemlali a déploré que « les efforts de nourrissage dans le fleuve n’aient pour l’instant pas intéressé le béluga » mais qu’il y a encore de l’espoir que « ce sera différent dans l’écluse ». Si le cétacé ne “réagit pas positivement, ça va se compliquer”, a-t-elle poursuivi, citant des vétérinaires spécialisés dans cette espèce protégée, qui vit généralement dans les eaux froides. “Il faut agir vite, sa faiblesse est très avancée et le sortir de l’eau pour le soigner s’annonce très difficile.” Béluga dans la Seine : nous avons commencé l’effort de nourrissage. Pour le moment, le béluga n’est pas intéressé par le poisson qui lui est offert. Nous gardons espoir qu’il acceptera de se nourrir. pic.twitter.com/nhYp0ytwN8 — Sea Shepherd France (@SeaShepherdFran) 5 août 2022 Gérard Mauger, vice-président du Groupe d’étude des cétacés du Cotentin (GEEC) a continué à observer le béluga. “Il a le même comportement qu’hier, très fugace. Il fait de très brèves apparitions en surface, suivies de longues apnées.” En approchant d’une cinquantaine de mètres “nous avons fait des enregistrements acoustiques, avec nos moteurs coupés, mais il n’y avait pas de son”, a-t-il regretté. Quatre navires se trouvaient dans la zone, selon Gérard Mauger : celui du Sdis (Service d’incendie et de secours), de l’OFB (Office français de la biodiversité), de Sea Shepherd et de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer). Selon l’observatoire Pelagis, spécialisé dans les mammifères marins, il s’agit du deuxième béluga connu en France, après qu’un pêcheur de l’estuaire de la Loire l’ait capturé au filet en 1948. En 1966, une autre personne s’était rendue sur le Rhin en Allemagne et en 2018, un béluga a été repéré dans l’estuaire de la Tamise en Angleterre. « Ces cas d’errance restent peu fréquents et inexpliqués, avec des raisons pouvant être multiples telles que l’état de santé, l’âge (les subadultes se dispersent plus facilement), l’isolement social, les conditions environnementales, etc. observatoire.