Pouvoir d’achat : droits, nationalisation d’EDF, carburant… Que contient le projet de loi de finances rectificative voté en première lecture à l’Assemblée La question de la taxation des “super profits” des grands groupes, rejetée de justesse par les députés, a été ravivée par les énormes profits engrangés par TotalEnergies, mais aussi Engie et des transporteurs comme CMA CGM. TotalEnergies a plus que doublé son bénéfice net au deuxième trimestre à 5,7 milliards de dollars. L’idée d’un prélèvement extraordinaire sous forme d’impôt, comme appliqué en Grande-Bretagne ou en Italie, sera portée aussi bien par la gauche que par le groupe centriste. Le président d’Hervé Marseille entend faire entendre ses “pointeurs”, quitte à “diverger” avec LR, première composante de la majorité sénatoriale de droite. “Nous avons plus une vision sociale que fiscale”, dit-il. Son groupe proposera l’instauration d’un prélèvement extraordinaire de solidarité sur les plus-values ​​à 20%. Mais même avec le soutien de toute la gauche, la super taxe ne devrait pas, sauf surprise, être votée. Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire s’y est vivement opposé, arguant que “la taxe n’est pas une réponse à la situation économique de notre pays”. La secrétaire au Commerce Olivia Grégoire a pour sa part renvoyé la question à la fin de l’année, “si on se rend compte que les entreprises n’ont pas pris leurs responsabilités vis-à-vis des Français”. Poursuite du bouclier tarifaire dans l’énergie et de la décote carburant à 30 centimes le litre septembre-octobre puis 10 novembre-décembre, revalorisation de l’indice des fonctionnaires… Le projet de loi économique rectificatif pour 2022 ouvre des emprunts de 44 milliards d’euros, dont 9.7 pour financer la renationalisation à 100% d’EDF. Autre point de discussion attendu, la suppression de la redevance audiovisuelle. La gauche est contre et les centristes réclament son report. ” une véritable réforme de l’industrie.”