Le président américain Joe Biden a confirmé lundi 1er août l’information qui avait fuité quelques heures plus tôt dans les médias américains : le chef d’Al-Qaïda, Ayman Al-Zawahiri, a été tué ce week-end lors d’une attaque de drone. Il était considéré comme le cerveau des attentats du 11 septembre 2001, qui ont tué près de 3 000 personnes. Zawahiri, un ressortissant égyptien qui a pris le contrôle de l’organisation terroriste après la mort d’Oussama ben Laden, s’est suicidé lors d’une opération terrestre menée par Washington au Pakistan. Depuis un balcon de la Maison Blanche à Washington, Joe Biden a défendu son rôle principal après les attentats dans une intervention télévisée : « Zawahiri était constamment avec Ben Laden tout ce temps après le 11 septembre. Depuis sa cachette, il a coordonné Al-Qaïda dans le monde entier. Sa mort est un sérieux revers pour al-Qaïda et compromettra la capacité du groupe à opérer. Justice a été rendue, il n’est plus de ce monde. » « Cette mission était très bien préparée. J’ai donné le feu vert il y a une semaine. Il n’y a aucun blessé civil, aucun dommage collatéral, aucun membre de la famille d’Ayman Al-Zawahiri n’a été blessé”, a déclaré le président américain. Elle a été menée à Kaboul, la capitale de l’Afghanistan, et elle n’a pas été menée par l’armée américaine, mais par un drone de la CIA. Le Département d’État a offert jusqu’à 25 millions de dollars de récompenses pour toute information menant à la capture ou à la condamnation du chef d’Al-Qaïda. Une élimination qui aidera les nombreuses victimes et proches des victimes selon le président américain : « Ground Zero à New York sera toujours là pour nous rappeler la promesse que nous avons faite aux pères, mères, frères, sœurs, amis, collègues de ces qui a péri le 11 septembre 2001. Écoutez-moi bien, nous serons toujours là pour protéger nos concitoyens. Nous n’abandonnerons jamais. J’espère que cette action décisive [leur] tournons la page”
Un an après le retrait chaotique d’Afghanistan
Cette annonce intervient près d’un an après le retrait chaotique des forces américaines d’Afghanistan, qui a permis aux talibans de reprendre le contrôle du pays vingt ans plus tard.
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Il n’y a plus de présence américaine sur le terrain, mais des actions peuvent toujours être prises, a rappelé Joe Biden : « Peu importe le temps que cela prendra, où que vous vous cachiez, nous serons toujours là pour rendre justice si vous nous attaquez. J’ai promis que nous continuerions à mener des opérations de contre-espionnage en Afghanistan. Mon administration continuera d’attaquer les intérêts d’Al-Qaïda. Nous n’arrêtons jamais, nous n’abandonnons jamais, nous n’abandonnerons pas. »
Les États-Unis ont également annoncé à la mi-juillet avoir tué le chef de l’État islamique (EI) en Syrie, Maher Al-Agal, lors d’une frappe de drone, une opération qui « a considérablement affaibli la capacité de l’État islamique à préparer, financer et mener ses opérations en Syrie ». la région », selon un porte-parole de l’armée américaine.
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Le monde avec l’AFP