Les victimes du triple homicide commis à Amiens étaient deux soeurs, âgées de 25 et 26 ans, et le fils aîné, âgé de trois ans, et les soupçons “convergent” désormais vers son mari, le père de l’enfant, a annoncé samedi le procureur. . Les corps ont été retrouvés vendredi dans un appartement à Amiens, que la soeur aînée “partageait avec son mari” et leur enfant, a indiqué le procureur d’Amiens Alexandre de Bosschère lors d’une conférence de presse. L’épouse a été hospitalisée après un accident de voiture jeudi, dont les circonstances “montrent qu’il s’agissait très probablement d’un choc volontaire, dans le cadre d’une tentative de suicide”, a poursuivi le procureur. “Son pronostic vital n’est plus engagé, mais il ne sera pas entendu avant plusieurs jours.” L’homme de 48 ans “a montré, par ailleurs, au moment de son hospitalisation, des traces de blessures graves qui semblent indiquer qu’il avait tenté de se suicider quelques heures plus tôt par d’autres moyens”, a-t-il ajouté. Au vu de ces faits et de sa “présence avérée” dans l’appartement, “les soupçons convergent vers lui”. “Les autopsies ont débuté samedi matin” et “les analyses des prélèvements effectués à cette occasion suivront en début de semaine”.

Un suspect connu de la police

Selon les premières données, les trois victimes “présentaient des traces d’étouffement” dont l’origine n’a pas été établie à ce stade. Les deux femmes présentaient également des traces de coups et la plus jeune présentait “une trace de couteau, non mortelle, à hauteur du cou”, a précisé le procureur. La mort à ce stade “n’a pas de date exacte” mais “il y a plusieurs heures ou jours” au moment de la découverte. Les secours étaient intervenus après le signalement d’un proche qui s’inquiétait de n’avoir aucune nouvelle “depuis quelques jours”. Connu des services de police et de justice pour des faits de faux, d’escroquerie ou de travail clandestin, le suspect “n’a jamais été condamné pour des faits de violence”, a précisé Alexandre de Bosschère. Le parquet “n’a trouvé aucune trace de plaintes, d’enquêtes en cours ou de plaintes auprès d’associations pour des faits de violences conjugales”.