L’instance européenne précise dans un communiqué que ces mesures ont été décidées en réponse à “des jets d’objets et la transmission d’un message provocateur à caractère offensant, c’est-à-dire des chansons illégales”. Les incidents se sont produits lors d’un match du 2e tour de qualification de la Ligue des champions, que le Dynamo Kyiv a remporté 2-1. Après un but inscrit par l’Ukrainien Vitaliy Buyalski (57e), plusieurs centaines de supporters de Fenerbahçe ont scandé le nom du chef de l’Etat russe, selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. L’UEFA a immédiatement ouvert une enquête disciplinaire sur la “présumée faute” des supporters turcs. Fenerbahçe a d’abord présenté ses excuses dans un communiqué de presse, avant que son président n’annonce trois jours plus tard que le club ne s’excuserait pas auprès de l’Ukraine pour ces slogans pro-Poutine. De son côté, l’ambassadeur d’Ukraine en Turquie, Vasyl Bodnar, a condamné ces chants au lendemain du match. “C’est très triste d’entendre des supporters de Fenerbahçe des propos qui soutiennent le meurtrier et l’attaquant qui bombarde notre pays”, a-t-il réagi en turc sur Twitter. Les slogans pro-Poutine ont également suscité un tollé sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes turcs les qualifiant de “honteux”. Bien que prompte à condamner l’attaque russe contre l’Ukraine, la Turquie a opté pour la neutralité entre les deux pays et n’a pas adhéré aux sanctions occidentales contre Moscou.