Nous savons que près de 63 000 personnes vivent actuellement avec le VIH au Canada et que 10 % d’entre elles ne sont pas diagnostiquées. Malgré les efforts continus pour encourager le dépistage, des obstacles systémiques à l’accès au dépistage du VIH subsistent, notamment la stigmatisation et la discrimination dans les établissements de soins de santé. C’est pourquoi notre gouvernement fait de nouveaux investissements dans les tests décentralisés pour soutenir les progrès vers l’élimination du VIH en tant que problème de santé publique d’ici 2030. Aujourd’hui, à AIDS 2022, la 24e Conférence internationale sur le sida, l’honorable ministre de la Santé du Canada, Jean-Yves Duclos, a annoncé un total de 17,9 millions de dollars pour distribuer des trousses d’autotest du VIH et d’autres méthodes de dépistage du VIH qui amélioreront l’accès pour les populations les plus touchées par le VIH en du pays, y compris les personnes vivant dans des communautés nordiques, éloignées ou isolées (NEI). Les efforts des organisations communautaires sont essentiels dans la lutte contre le VIH et pour atteindre les populations les plus touchées par le VIH dans le pays. Il s’agit notamment des personnes autochtones, africaines, antillaises et noires, ainsi que de la communauté LGBTQ2, des personnes provenant de pays où le VIH est endémique, des consommateurs de drogues injectables et des personnes qui vendent, échangent ou achètent des services sexuels. C’est pourquoi 8 millions de dollars de ce financement serviront à acquérir des trousses d’autotest et à soutenir les organismes communautaires, y compris les organismes autochtones, afin de rendre le dépistage plus accessible aux populations desservies par leurs organismes. Les kits d’auto-dépistage du VIH offrent un moyen sûr, fiable et confidentiel de tester l’infection, tout en réduisant considérablement les obstacles à la recherche de soins souvent créés par la stigmatisation et la discrimination. Par l’intermédiaire du Laboratoire national de microbiologie (LNM), le Canada investira 9,9 millions de dollars supplémentaires pour étendre les initiatives de dépistage communautaire dans les collectivités des NEI. Le NML soutiendra également la formation, la vérification et la surveillance continue de la qualité de ces programmes de dépistage communautaire. Pour les personnes vivant dans les communautés des NEI, l’accès à des options de dépistage des maladies infectieuses communautaires, gérées par la communauté et culturellement appropriées peut être essentiel à l’amélioration de leur santé globale. Grâce à ces fonds, les organisations et les communautés pourront acheter des tests de diagnostic pour le dépistage, la confirmation et le suivi continu dans la communauté. De cette façon, les échantillons peuvent être analysés sur place et n’ont pas besoin d’être envoyés ailleurs, ce qui accélère le diagnostic. Pendant la pandémie, des services de tests moléculaires de la COVID-19 ont été mis en place dans les établissements de soins de santé des communautés des Premières Nations à travers le Canada pour améliorer l’accès aux tests et la rapidité des résultats. L’option « dépistage à proximité du domicile » est essentielle pour garantir un accès équitable au dépistage et remédier au manque de capacité de dépistage dans les communautés éloignées. En plus du financement précédent, le British Columbia Centre for Disease Control (CCMCB) et la First Nations Health Authority (FNHA) recevront un financement de 1,2 million de dollars annoncé aujourd’hui pour étendre les initiatives précédentes et déterminer s’il est possible de faire un dépistage d’autres maladies infectieuses. y compris les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS), le virus respiratoire syncytial (VRS) et la grippe. Atteindre les personnes non diagnostiquées avec l’infection est la première étape pour mettre un traitement à leur disposition et finalement atteindre une charge virale indétectable. En ce qui concerne le VIH, indétectable = non contagieux (I=I). Le gouvernement du Canada appuie fièrement l’appel à l’action U=I et encourage d’autres pays à se joindre au Canada et aux États-Unis pour soutenir ce message lors de la conférence sur le sida de 2022. L’action U=I augmente le recours au dépistage et au traitement du VIH et nous apporte plus près de la suppression du virus, contribuant à nos objectifs de lutte contre le VIH 95-95-95 et atteignant l’objectif international de mettre fin au VIH et au sida en tant que problème de santé publique d’ici 2030. Ensemble, ces investissements amélioreront considérablement l’accès au dépistage, donneront aux individus et aux communautés les moyens de prendre en charge leur santé et réduiront les obstacles à l’accès aux soins sans stigmatisation. Références « En rendant les tests plus accessibles, en les distribuant directement aux gens, cela lève les barrières qui empêchent trop souvent les gens de se faire tester, de se faire soigner et d’être soignés. Bien qu’il s’agisse d’une étape importante pour de nombreuses personnes vivant avec le VIH, nous savons qu’il reste encore beaucoup à faire. Ensemble, engageons-nous de nouveau, suivons la science et ouvrons la voie vers un monde sans VIH/SIDA. L’Honorable Ministre de la Santé Jean-Yves Duclos « Pour de nombreuses personnes, il reste difficile d’accéder à des services de dépistage et de traitement du VIH opportuns et culturellement appropriés, et la pandémie de COVID-19 a exacerbé ces défis. L’adoption de méthodes de dépistage innovantes, telles que celles actuellement financées, réduit les barrières associées aux méthodes conventionnelles. Veiller à ce que tout le monde ait accès à des solutions pour contrôler et traiter les maladies infectieuses comme le VIH est une priorité absolue pour le gouvernement du Canada. » L’honorable ministre de la Santé mentale et des Dépendances Carolyn Bennett Faits rapides – Le taux d’incidence du VIH au Canada est estimé à 4,0 cas pour 100 000 habitants en 2020. Les taux sont plus élevés pour certaines populations, comme les personnes qui s’injectent des drogues (239,4 cas pour 100 000 habitants), les gais, les bisexuels et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des les hommes actifs (166,2 cas pour 100 000 habitants) et les populations indigènes (15,2 cas pour 100 000 habitants). Cela signifie qu’environ 16 690 personnes au Canada ne sont pas soutenues ou représentées dans le continuum de soins du VIH. – Le 29 juillet, le gouvernement du Canada a annoncé un investissement de 15 millions de dollars dans le Programme conjoint et financé des Nations Unies sur le VIH et le sida (ONUSIDA) pour soutenir la lutte mondiale contre le VIH. – En 2020, Santé Canada a pris la décision historique d’approuver la première trousse d’autotest du VIH au Canada. Des recherches financées par les Instituts de recherche en santé du Canada ont contribué à l’approbation de cette technologie. – Les organismes communautaires de partout au Canada ont joué un rôle déterminant dans la distribution de trousses d’autotest du VIH, en particulier parmi les populations les plus touchées par le virus. Avec le soutien du Canada, ces organismes pourront distribuer les trousses plus largement et rejoindre plus de publics grâce à leur travail. – Le NML aide à fournir la formation et les ressources nécessaires pour renforcer la capacité des établissements de santé communautaires et privés à fournir des services adaptés à la culture dans des environnements sûrs. La réponse du LNM à la pandémie de COVID-19 a contribué à améliorer le dépistage dans les collectivités nordiques, éloignées et isolées. – La mise à disposition de trousses d’autotest et d’autres formes de tests décentralisés au Canada pourrait accélérer les progrès vers les objectifs de l’ONUSIDA 2025 selon lesquels 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut, que 95 % des personnes diagnostiquées avec le VIH reçoivent un traitement antirétroviral et que 95 % des personnes recevant un traitement sont viralement supprimées. – Le Canada s’est engagé à assurer une santé équitable, en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte. En soutenant les organismes communautaires, le Canada s’assure que ces objectifs sont atteints pour les populations les plus touchées par le VIH, ainsi que pour les différents groupes d’âge, sexes et régions du pays. Publication de l’indice santé : 2022-08-03 – Nombre de visites depuis la publication : 46 A lire dans l’Indice Santé :