Publié à 12:44
Isabelle Ducas La Presse
M. Bottari est apparu fréquemment comme analyste dans les journaux, à la télévision et lors de conférences sur la santé. Très présent sur les réseaux sociaux, il avait encore posté un message mercredi sur Facebook pour dénoncer la prise en charge des patients âgés par le système de santé, alors que le Québec vit une nouvelle vague de COVID-19. “C’est arrivé très, très soudainement”, raconte sa femme, Caroline Lafrance. « Il s’est effondré au sol, j’ai entendu un boum, je suis parti et il ne respirait plus. J’ai immédiatement appelé l’ambulance. » Elle-même infirmière auxiliaire, Mme Lafrance a commencé des manœuvres de réanimation, que les ambulanciers ont poursuivies à leur arrivée. D’autres manœuvres ont été tentées à l’hôpital. “Mais ils n’ont jamais pu redémarrer son cœur”, a déclaré sa femme, qui a précisé que M. Bottari n’avait aucun problème cardiaque connu. “Il était en bonne santé, c’est très inattendu. » Mme Lafrance a loué la combativité de son mari, qui est très impliqué dans la communauté et qui s’est battu pour défendre ses convictions. “C’était une personne exceptionnelle qui faisait toujours passer les autres avant lui”, témoigne-t-elle avec émotion. La fille de Jean Bottari, Cassandra Bottari-Laporte, a été la première à annoncer la mort de son père via un message Facebook. « C’est exactement trois semaines après la mort de mon grand-père que mon père est soudainement allé à sa rencontre. Tout semble très irréel. Laisse ton cœur s’envoler en paix et aime papa », a-t-elle écrit. Sa mort survient en effet peu de temps après la mort de son propre père, Nello Bottari. Jean Bottary avait également publié dans La Presse une lettre dénonçant les circonstances de ce décès. Jean Bottari, qui était également président de son syndicat, avait pris sa retraite de préposé aux prestations il y a quelques années, mais était revenu au service lorsque le premier ministre François Legault avait fait appel en ce sens au début de la pandémie. Il était actuellement hors de combat en raison d’une blessure au genou.