Après l’Assemblée nationale cet après-midi, les sénateurs ont approuvé jeudi le projet de loi de finances rectificative, approuvant définitivement le paquet de mesures de pouvoir d’achat. 233 sénateurs ont voté pour, 97 contre. Plus tôt au Parlement, les députés l’ont approuvé avec 292 voix pour, 120 contre et 98 abstentions. Hormis la majorité, la plupart des élus LR y étaient favorables, se présentant comme “la seule opposition utile aux Français”. Les élus se sont abstenus, arguant qu’ils ne voulaient pas “entraver” les quelques “avancées” qui avaient été faites. La gauche a voté contre, après une prise de position socialiste ultime par une dernière motion de rejet contre les « miettes » proposées.
Expiration des droits de licence audiovisuelle
Le projet de budget rectificatif ouvre 44 milliards d’euros de crédits, dont 9,7 pour financer la renationalisation à 100 % d’EDF. La revalorisation de l’indice des fonctionnaires, la suppression des droits audiovisuels, le maintien du bouclier tarifaire sur l’énergie et la décote sur le carburant à 30 centimes le litre en septembre-octobre et 10 en novembre-décembre sont prévus. . Entre la majorité présidentielle et la droite, un terrain d’entente a été trouvé mercredi soir en commission paritaire, notamment sur la question controversée de l’usage monétaire des RTT, que le Sénat a voulu pérenniser. Cette reprise par des entreprises volontaires des travailleurs de RTT, pour ceux qui sont prêts à travailler plus, sera enfin possible d’ici fin 2025. Un compromis a également été trouvé sur l’allocation exceptionnelle de rentrée scolaire, que le Sénat a voulu conserver aux travailleurs à faible revenu plutôt qu’au minimum social, ce qui a suscité un tollé à gauche. La prime sera versée aux bénéficiaires des minima ainsi qu’à ceux qui perçoivent la prime d’activité.
Pas d’impôt sur les “bénéfices excédentaires”
Pour son vote favorable jeudi en fin de journée, le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau avait posé comme condition de conserver un autre ajout du Sénat, pour créer une carte biométrique Vitale. C’est arrivé, “pour lutter contre la fraude”. Mais il n’y aura pas de taxe sur les “bénéfices excédentaires” des grands groupes, comme le réclament les gauchistes, l’extrême droite et certains centristes. Bruno Lemaire a exprimé son opposition au “réflexe fiscal pavlovien”, pourtant réclamé au plus haut niveau international par le patron de l’ONU. Dans le projet de loi de finances rectificative pour 2022, il y a aussi le soutien aux OTA, avec un budget total finalement estimé à 600 millions d’euros. La première étape pro-achat, qui a reçu le feu vert du Parlement mercredi, comprend le triplement du plafond de la prime Macron que peuvent verser les employeurs, une augmentation de 4 % des retraites et de plusieurs avantages, ainsi qu’une allocation de “découplage” pour les adultes. handicapés.