“Nous n’avons jamais connu une crise de cette ampleur.” Dans BFM Business, le président de la FNSEA – la principale fédération agricole – fait le point sur le climat actuel. “2022 est une année historiquement dramatique”, explique Christiane Lambert. “Il y a eu un hiver très sec, un printemps très chaud, un été chaud et de grosses vagues de chaleur. C’est la pire des choses pour les plantes à l’extérieur”, dit-il. “Les cultures qui n’ont pas encore été récoltées, comme le maïs ou le tournesol, souffrent beaucoup et il y aura des pertes de rendement.” Une sécheresse historique impose d’importantes restrictions d’eau dans plusieurs régions. “Quand il n’y a pas d’eau, on comprend qu’il y a des arrêtés d’interdiction, par contre il faut qu’il y ait concertation et évidemment dans certains départements – je pense à la Charente-Maritime, en Dordogne où les agriculteurs se révoltent aujourd’hui – les choses ont été fait de manière autoritaire” critique le même.

“devenir sérieux”

Surtout, le patron de la FNSEA estime qu’il faut privilégier l’agriculture alors que la querelle fait rage autour de l’arrosage des golfs et du remplissage des piscines. « Est-ce que manger n’est pas plus important que nager ou jouer au golf ? demande Christiane Lambert. « Quand on parle de choix prioritaires, est-ce que nourrir et protéger l’agriculture et l’alimentation pour qu’il y ait une quantité de production et que les prix ne montent pas en flèche, n’est-il pas beaucoup plus important que beaucoup d’autres choses ? Soyons sérieux”, dit-elle. Thomas Leroy BFM Journaliste économique