Lire aussi « Diriger le pays comme une mère » : en Eure-et-Loir, Marine Le Pen veut rassurer “Le programme de Marin Le Pen est une liste de surcoûts à la Prévert, largement sous-estimés à 68 milliards d’euros par an, financés, malheureusement, à l’aide, en partie, de revenus fictifs”, confirme le lauréat du prix de la Banque. 2014. Selon lui, les 16 milliards d’euros d’économies que Marin Lepen dit vouloir réaliser grâce aux mesures d’immigration sont “un calcul au vent : toutes les études montrent que les migrants ne coûtent presque rien à l’argent public, car les cotisations sociales de ceux qui travaillent compensent les coûts engendrés par notre système de protection sociale ». Il se demande aussi comment le candidat d’extrême droite va réaliser “8 milliards d’économies dans le fonctionnement de l’Etat”, il estime, comme l’Institut Montaigne avant lui, que “le coût de son programme de dépenses paraît très sous-estimé”. “Abaisser l’âge de la retraite à 60 ans, c’est mettre notre système en faillite, avec des conséquences importantes pour les plus démunis”, confirme Jean Tirole, alors que la candidate RN veut rétablir cet âge de départ pour ceux qui ont commencé à travailler entre 17 et 20 ans. Les propositions de Marin Le Pen “ne prépareront pas l’avenir ni ne réduiront les inégalités”, selon l’économiste, qui cite l’exonération d’impôt sur le revenu pour les moins de 30 ans qui postuleront aussi pour un diplômé du supérieur qui “gagne cinq fois le Smic”.

“Frexit qui ne dit pas son nom”

Constatant que malgré une dette publique passée de 100% à près de 116% du PIB du fait de la crise sanitaire, la France n’a pas perdu la confiance des marchés, il s’attend à ce que “l’imprévoyance du programme de Marin Le Pen ne rassure pas ce dernier”, qui verra en France une version européenne de l’Argentine”. Enfin, si la candidate RN “ne parle plus de sortir de l’Europe et de l’euro, son programme revient à se conformer aux règles européennes et créera immédiatement une crise profonde dans l’Union, avec un impact direct sur la crédibilité budgétaire de la France”, a déclaré le prix Nobel. prévient pour qui ce serait “un Frexit qui ne dit pas son nom”.