Au cours de cette opération, la police canadienne a soumis la diplomate à des violences physiques et morales humiliantes devant témoins et en présence de ses enfants mineurs, selon le communiqué. Bien qu’elle ait rappelé à la victime son statut diplomatique et l’inviolabilité de son domicile, la police canadienne l’a menottée et l’a battue si violemment qu’elle avait des difficultés à respirer, ce qui l’a amenée à être évacuée en ambulance vers l’hôpital. version officielle du gouvernement du Sénégal. La déclaration du ministère n’a pas nommé la diplomate ni précisé l’emplacement de son domicile. La CBC a contacté l’ambassade et le ministère pour obtenir des commentaires, mais sans succès. Dans son communiqué, le gouvernement sénégalais indique avoir demandé une enquête et des poursuites immédiates contre les auteurs de cette attaque inacceptable, qui constitue une atteinte grave à l’intégrité physique et à la dignité humaine. Le gouvernement sénégalais a également qualifié l’incident de violation flagrante de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques. Informé de ces faits inacceptables et injustifiés, [le gouvernement du Sénégal] a immédiatement convoqué le Chargé d’Affaires de l’Ambassade du Canada à Dakar pour dénoncer fermement et condamner énergiquement cet acte raciste et barbare, indique le gouvernement dans son communiqué.
Inacceptable, selon Affaires mondiales Canada
Dans une réponse envoyée par courriel samedi, Affaires mondiales Canada a déclaré que le Canada prenait très au sérieux ses obligations en vertu de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques. Nous sommes extrêmement préoccupés par le traitement présumé d’un diplomate sénégalais par le Service de Police de la Ville de Gatineau (SPVG). Ce qui s’est passé est tout simplement inacceptable, a commenté le ministère. Affaires mondiales Canada nous assure que le Canada continuera de travailler pleinement avec le Sénégal pour remédier à cette situation malheureuse. La ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly est en contact avec son homologue sénégalais. Nous travaillons assidûment avec les différents paliers de gouvernement et attendons une enquête approfondie.
BEI a été autorisé à enquêter
Le ministère de la Sécurité publique du Québec a confirmé samedi que le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) avait été autorisé à enquêter sur les événements. “Le ministre […] Geneviève Guilbault a demandé au Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) d’enquêter sur les agissements des policiers du Service de la Ville de Gatineau (SPVG) contre un diplomate sénégalais», peut-on lire dans un communiqué diffusé samedi.
Personne agressive, selon la police
Dans son propre communiqué diffusé tard vendredi soir, le SPVG explique que ses membres assistaient un huissier avec un mandat et qu’ils sont arrivés sur les lieux vers 13 h 30. HAE mardi. Un porte-parole de la police a par la suite confirmé que l’incident s’était produit à Gatineau. Sur les lieux, la police a vérifié que le document judiciaire était bien valide et que le fonctionnaire du tribunal qui a approuvé l’ordonnance du tribunal avait été informé que l’individu avait un statut diplomatique, selon le communiqué. Face à une personne agressive qui refusait de coopérer, la police est intervenue pour expliquer la démarche et s’assurer que tout se passait bien. Le service de police n’a pas précisé si cette personne était un diplomate de l’ambassade. Selon l’annonce de la police, lors de l’intervention, un policier a reçu un coup de poing au visage, ce qui a incité ses collègues à arrêter la personne pour la sécurité des personnes présentes. “L’individu a résisté à son arrestation et a mordu un deuxième officier. La personne a ensuite été emmenée au sol pour être maîtrisée. L’individu a été détenu à l’arrière de la voiture de patrouille, sous surveillance policière, jusqu’à ce que l’huissier exécute son ordre et que la situation se calme à nouveau. À aucun moment, la personne n’a déclaré avoir été blessée ou avoir souffert lorsqu’elle a été interrogée. » — Extrait du communiqué de presse du Service de police de la Ville de Gatineau Plus tard dans la journée, peu après 15 h, des ambulanciers ont appelé le SPVG pour obtenir de l’aide alors qu’ils intervenaient auprès de cette personne et qu’une dizaine de personnes étaient présentes, explique le communiqué. En vertu de la Loi sur la police de la province, le SPVG a demandé jeudi au Directeur des poursuites criminelles et criminelles (DPCP) du Québec de se prononcer sur la faisabilité d’une enquête criminelle sur les agissements des policiers. La direction du SPVG coopérera à toute procédure ou enquête ultérieure en toute transparence, selon son communiqué.
Aucun blâme sur le diplomate
Le SPVG a également demandé au DPCP de déterminer si des accusations d’agression contre un policier et d’entrave à la police sont justifiées contre l’individu impliqué. Selon le ministère de la Sécurité publique du Québec, le directeur des poursuites criminelles et criminelles (DPCP) a classé le dossier de la plainte policière contre le diplomate “en raison de l’immunité diplomatique applicable”, a-t-il indiqué samedi. Avec des informations de Guy Quenneville, CBC News et Emmanuelle Poisson