Qui a bien pu allumer le téléphone de Delphine Jubillard dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 ? Après presque deux ans d’enquête, le mystère au coeur de cette affaire criminelle reste entier. Alors, pour tenter de démêler l’énigme, les juges, Audrey Assemat et Coralyne Chartier, ont ordonné samedi un nouveau savoir-faire sur le téléphone de l’infirmière. L’ordinateur portable, un Huawei, s’est étrangement allumé à plusieurs reprises dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, la nuit où la femme de 33 ans a disparu. Le téléphone, introuvable depuis, aurait été restreint une dernière fois dans un rayon de 2 km autour du domicile familial. Un nouveau savoir-faire dans un appareil du même modèle intervient alors que Huawei, sollicité en 2021 par les gendarmes pour percer le mystère de telles activations, apporte un élément important. La société chinoise répond qu’elle active “Une action humaine est requise et l’appareil est déverrouillé”. Comme révélé la Mission du Sud, Le téléphone de Delphine Jubillar a sonné six fois entre 00h07 et et 6h52. Il y aura de nombreuses alertes tout au long de la nuit. Or, selon l’enquête des gendarmes de la police judiciaire de Toulouse, Delphine Jubular aurait été agressée vers 23h dans la nuit du 15 décembre. C’est à ce moment-là qu’un habitant du quartier aurait entendu “cris violents”. Point culminant du mystère, le téléphone de Delphine Jubillard est activé pour la dernière fois à 6h52. A cette heure, Cédric Jubillar, le principal suspect dans l’affaire, est avec les gendarmes qui font les premières constatations dans sa maison. Il est donc impossible de faire fonctionner le téléphone. C’est en tout cas ce que les enquêteurs vont tenter de découvrir lors des nouvelles expertises qui vont suivre. Comme résumé la Dépêche du Midi: “Les enquêteurs ont l’intention de vérifier la fiabilité des données d’horodatage et leur existence réelle avant de pouvoir tirer des conclusions.”